• Titre autrement improbable... Et pourtant!

    Les petites souris aiment le cachemire

    Cela fait deux voire trois semaines que je me dis qu'il faudrait que je fasse le changement vêtements d'été/ vêtements d'hiver. Je retardais le truc, sachant pourtant que j'aurais du plaisir à retrouver des fringues que j'avais oubliés. Mais bon, aujourd'hui, je me dis que plutôt que légumiser, j'allais me motiver et faire ce foutu tri. Mon cher Biquet se propose d'aller chercher les deux cartons dans le garage et reviens quelques minutes plus tard...

    "Il y a un problème, j'ai trouvé des souris dans les cartons. Descends avec des sacs poubelle..."

    Biquet prend les vêtements un par un, on évalue les dégâts: entre les crottes de souris, les tâches suspectes et les trous des voraces bestioles, je dois jeter un sac entier de fringues!

    Et notamment, pas un pull en cachemire n'a survécu...Les souris ont beaucoup aimé.

    Bien évidemment, je tairais mon cri hystérique quand une petite souris a sorti son museau d'un joli pull tricoté main. J'ai reculé de trente mètres environ et surement réveillé les morts du cimetière voisin. Sans compter que ce cri aigu était totalement ridicule...la souris devait avoir plus peur que moi.

    Actuellement, j'ai donc au moins trois machines à faire et je ne sais pas où je vais pouvoir stocker mes vêtements d'été...Pas question de recroiser une souris! Dire qu'il va falloir y retourner pour chercher les décos de noël.

    Et puis, je les aimais bien mes pulls en cachemire...Saletés de souris!

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  • Les profs sont des élèves qui ont grandi. En effet, ils ont le même comportement en groupe, les mêmes réflexions et la même fébrilité avant de découvrir leur emploi du temps.

    Cette année, j'ai encore découvert un autre collège. Et j'ai toujours la même appréhension avant la rentrée. Toujours la même gêne devant toute une équipe qui se connaît, qui commente ses vacances et se demande qui va avoir tel ou tel élève.

     

    Bon heureusement, j'ai un emploi du temps pas trop mal et une bonne tronche, donc je m'adapte plutôt bien dans une équipe( évidemment, je suis toujours fourrée en salle des profs, seul havre de paix dans un collège -et encore, des gnomes peuvent frapper à la porte).

     

    Et la rentrée d'un prof ressemble à celle d'un élève :

    Le lundi, pour la pré-rentrée, après le café et les petits croissants, on écoute distraitement le discours soporifique de notre chef. Une seule chose nous intéresse vraiment, notre emploi du temps. Qu'on comment ensuite :

    « Et toi, ça va ? Tu as eu ce que tu voulais ? Tu bosses pas le vendredi après-midi ? Grrrrrrrr»

    Bref, exactement la même chose que des élèves ! Puis vient le temps du conseil d'enseignement.

    On se réunit entre matière (pour moi, c'est un vaste regroupement de profs qui servent à rien, les sciences expérimentales), et on discute. Ben oui, on a rien à dire, rien à organiser, chacun fait ce qu'il veut dans sa salle de classe.

    Quand on est nouveau, on se renseigne sur la cantine, les heures de colles, les heures des sonneries. Bref, notre quotidien pour une nouvelle année.

    Deux jours plus tard, on a enfin les listes ! Viennent alors les commentaires, les joies et les déceptions. Oui, c'est peut-être tabou, mais il y a des élèves qu'on n'aime pas. Qu'on n'a pas envie de revoir. Qu'on sait qu'on aura envie de frapper dès la passage de la porte.

    Mais il y a aussi ceux qu'on aime bien. Et qu'on est dégoûté de ne pas avoir. Oui, on est jamais content !

    Mais la vraie rentrée, c'est celle devant les élèves. Celle où on arrive crevé parce qu'on a mal dormi, parce qu'on a rêvé qu'ils nous bordélisaient en classe.

    C'est ma première rentrée en tant que prof principale et j'ai déjà hérité du surnom de « chef major ». Mais quand ils ont su qu'ils m'avaient moi comme prof principale, ils n'ont pas soufflé comme pour certains. Ouf ! Ils ont l'air de bien m'aimer !

    Evidemment, on a toujours droit aux questions débiles, les fameuses qui nous font repérer les faignants et les casse-bonbons( et si j'arrive 30s en retard ? C'est vous qui décidez les heures de colle ? Et si je fais pas le travail, il se passe quoi?)

    Et une fois qu'on a fait tout ça, on découvre enfin nos classes. Les premières impressions sont toujours étranges. Le prof joue un rôle de méchant pour impressionner les élèves, les élèves font attention, réservent leur attitude odieuse pour après, histoire de tâter le terrain.

    Moi, j'essaie de faire la méchante, de ne pas sourire, mais bon, au fond, je suis une gentille et ils le savent bien.

    Bref, premier week-end et le réveil est compliqué : je dois aller bosser ou pas ? La reprise du rythme est dure ! Mais une chose reste immuable, mon tricot du soir !

    Je travaille actuellement pour un certain pipou, mais entre quelques rangs de jersey qui roulotte, j'ai enfin réussi à me tricoter MON trendy. J'ai choisi un beau rouge, parce que ça me fait une mine resplendissante. Et la laine était un pur bonheur ! Un mélange de cachemire et de mérinos pour un châle pas trop épais mais chaud et tout doux.

    J'ai bien sûr fait un tour chez la droguerie pour les finitions : un peu de doré pour casser le rouge et donner un effet bijou à mon trendy à moi !

     

    Il me tarderait presque le froid pour l'étrenner.

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  • Hier je vous parlais d'une "vieille "collègue que je devais rejoindre à Avignon et son festival. Quand j'ai écris ce mot malheureux, je me suis dit: "pitié petit jésus, il ne faut pas qu'elle lise cet article avant de me voir". Bon apparemment petit jésus n'etait pas avec moi, la dame en rose a lu l'article et n'a pas apprécié. Normal, elle n'est pas vieille, c'est juste une ancienne collègue. Pas une ancienne tout court, hein! Et quand je dis la dame en rose, n'y voyez pas ça:

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    Mais plutôt ça:

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    Bon, je pense que je me suis rattrapée là, non?!

    Trêve de plaisanterie, je me suis régalée:

    * Déjà, j'ai pu rouler au son de Mickaël et Britney, doublant des camions, gérant des routes inconnues, même de nuit. Bref, ma petite voiture et moi-même avons géré.^^

    * Toujours pour parler voiture, j'ai pu réussir mon premier créneau après trois tentatives, devant le regard désabusé des voitures qui attendaient. Mais je l'ai réussi! Et j'ai même trouvé une super place étroite dans un parking, mais ayant une boîte de conserve roulante, j'ai pu m'y glisser sous le regard admiratif de la dame en rose. Bon j'exagère un petit peu.

    * Bille de plomb étant un estomac sur patte, j'ai aussi pu gouter une glace délicieuse. Evidemment, j'en ai renversé sur ma jupe toute propre. Pff, je m'étais déjà changé deux fois, toujours pour cause de tâche intempestive. C'est officiel, je suis un boulet!

    Tout ça dans une ambiance très artistique. Je connaissais Avignon ambiance visite palais des papes et pont d'Avignon que j'ai d'ailleurs chanté dans la voiture. Mais là, il y avait beaucoup de monde:

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    Le monde vu par un mètre cinquante de bille de plomb.

    Mais aussi des affiches partout, des spectacles à chaque coin de rue pour faire connaître tel ou tel spectacle et des gens étranges. Plusieurs fois, la conversation a été stoppé par un gorille, un zombie ou juste un mec en costard rose bonbon et cravate pailletée.

    * Mais le mieux, c'était de retrouver une personne qui délire comme moi et de partager un moment génial. On est allé voir ça.

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    La dame en rose connaissait les acteurs, j'ai donc mangé avec eux après le spectacle et je leur ai même tapé la bise. Franchement, c'est la classe!

    Sans rire, le spectacle était super, y a qu'à voir mon état dans la salle:

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    Profitez, c'est pas souvent qu'on me voit en photo!

    J'avais déjà entendu parlé des colocataires, mais là c'était de l'impro, et franchement, comme on dit, chapeau l'artiste! Entre des imitations de dragons et de cyclope, de sordides histoires d'assistance sociale ou des mimes sur des clips musicaux, je n'ai pas arrêté de rire. Et la bonne humeur était aussi une invité du repas. Bref, si vous passez par Avignon, allez les voir, ils sont géniaux!

    * Pour terminer, j'avais parlé d'une récompense. Eh bien, elle a eu son petit effet! Mais la mission étant relevé haut la main, elle était méritée: j'ai maintenant une grande tour Eiffel qui orne ma malle aux tricots. Ah, nostalgie quand tu nous tiens...

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    Alors merci, la dame en rose et à bientôt!!!

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    Marre de l'hiver

    Voilà, c'est dit ! Marre de devoir porter écharpe et bonnet. Certes, ils sont jolis, voire tricotés main, mais bon, au bout de 5 mois, on se lasse. Tout comme la neige...Non mais allô quoi?! Ça mouille les chaussures, c'est très vite gris et gadoue, et ça verglace.

     

    Petite intro très joyeuse dis donc !

     

     

     

    En fait, on me réclame à cors et à cris un nouvel article ( j'exagère un peu, mais quand même ça fait plaisir...à bon entendeur). Et le moral va mieux, donc j'ai à nouveau envie de blaguer et raconter n'importe quoi.

     

    Marre de l'hiver

     

    Genre mes semaines de code : après trois semaines à moins de 5 fautes ( en gros, tout va bien, j'y vais finger in the nose), ben bam, deux fois 6 fautes. Justement, je passe mardi. Ben oui, ça serait trop simple. Il faut avouer aussi que je rentre d'une soirée fort intéressante. En fait, il faut peut-être que je dorme ( ça serait pas du luxe vu les poches sous mes yeux), et demain je retrouverai mes chères deux/trois fautes.

     

     

     

    Genre mes vacances : à base de léguminage sur le canapé. A base de quatre mariages pour une lune de miel, toute une histoire et toutes ces bêtises faites pour occuper les ménagères esseulées. Alors, pour des vacances, ça peut aller, et encore, mais je DOIS revenir à des choses plus sérieuses ( pourquoi pas les frères scott? Lol). Ou encore l'élaboration de soupe pour biquet, de cookie pour biquet ( et pour moi). Sans oublier mes lectures hautement spirituelles ( non là, vraiment, c'est pire que ce que vous pouvez imaginer).

    Marre de l'hiver

     

    Quoique, je viens d'attaquer 50 nuances de Grey. Hum, que dire à part c'est chaud ?

     

     

     

    Genre ma mutation : j'ai l'académie d'Aix-Marseille ! Je ne suis pas handicapée, je n'ai pas d'enfants, mais j'ai la bonne académie...qui est très grande. Il y a donc une possibilité que j'aille faire cours à des chamois ( si regardez, dans la montagne là haut). Et si on joue aux probabilités, avec 56 collèges donc une vingtaine en ZEP, le plus probable est donc...Marseille. Youpi. Donc, il faut la jouer stratégique. Je ne rentre pas dans les détails, c'est totalement inintéressant, même pas sûr d'aboutir et j'avoue un peu de pif aussi.

     

    Marre de l'hiver

     

    Genre ma flemme : vous savez, quand vous rentrez et que vous avez laissé le «  bureau » en stand by, le repassage aussi d'ailleurs, et que vous êtes fous d'enthousiasme à l'idée de ranger et tout et tout. Mais un petit texto de Coco et Mictor vous invite à une soirée entre copains, comme un petit diable sur son épaule. Allez viens...( les intéressés comprendront).

     

     

     

    Genre les finances : Les impôts, les projets de déménagement, une réservation pour la comédie musicale Sister Act...

     

     

     

    Genre le moral : un peu en berne avant les vacances, une bonne dose de câlins et de chocolat m'ont redonné envie de visiter notre chère capitale ( enfin, si le temps m'encourage), de concocter des contrôles, et de réécrire dans le blog.

     

     

     

    Voilà pour la reprise, beaucoup de texte, peu de tricot ( ça va arriver), mais promis, je ne vous abandonne plus si longtemps !

     

    Marre de l'hiver

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Petite gallerie de portraits à défaut d'une jolie balade parisienne: le temps ne s'y prête pas, et mon assiduité à l'auto-école entraîne un temps plus réduit pour mon "vrai" travail.

    Je croise toujours les mêmes personnes dans la petite pièce mal chauffée. J'ai donc bien pu observé quelques specimens...

    La jeune écervelée: blonde décolorée à 17 ans et demi, maquillée comme une voiture volée, le portable greffé à la main, la jeune écerveée est une éternelle curieuse. Elle pose des questions à tout le monde, ce qui fait d'elle une source intarissable d'informations. Dès qu'elle fait des progrès, elle glousse et le dit à voix haute pour que tout le monde en profite. Elle est super gentille mais j'ai peur de savoir qu'elle va un jour conduire.

    28: Surnommé ainsi pour ses 28 fautes légendaires. Son record est de 19 fautes, il n'arrive toujours pas à baisser en dessous. En même temps, il vient dans LA salle pour rigoler, faire des commentaires sur l'injustice des réponses ou faire des tests bidons ( du style cocher B et C tout le temps et voir quel résultat il a à la fin). Là encore, le specimen n'est pas méchant, juste saoûlant quand on veut se concentrer. Il demande souvent aux meilleurs comment ils font, ben on lit le bouquin, on dort code et on mange code.

    L'étudiant désabusé: il vient une fois par mois. Il fait donc pas mal de fautes, mais surtout il ne progresse pas. La partie théorique le saoûle ( normal après 10 mois de code, je serais dans le même état), il n'en voit pas l'intérêt. Il fait une série et se barre à vélo après avoir acheté un croissant ou un pain au chocolat dans la boulangerie stratégiquement située au coin. En ce moment, il vient beaucoup plus souvent: en effet, au bout d'un an, on doit repayer des droits d'inscription. Et puis ses potes le charrient un peu quand même.

    Le fantôme surdoué: on le voit une fois. Il fait une faute. Il va passer son code. On ne le revoit plus.

    Le sérieux: il a appris son livre, vient régulièrement, n'oublie jamais sa petite télécommande et écoute religieusement les réponses enregistrées d'une voix de robot. Ce profil n'a rien d'intéressant, sauf quand il rencontre un autre sérieux, ils peuvent alors discuter sérieusement, entre deux séries, des règles de priorité et autres pièges du code. Je fais bien évidemment partie de cette catégorie, ce qui  me permet de me moquer gentiment de mes camarades de galère.

    Je termine par le plus intéressant:

    Le désormais célèbre " fils de pute": première rencontre mercredi dernier. La jeune écervelée me dit qu'il n'arrête pas de parler, que du coup, on comprend rien. Et dès les premières questions, en effet, il n'arrête pas. Je prononce alors un "chut" bien sonore, celui du prof. Le specimen se retourne, me toise, et me trouvant ridiculement inoffensive, me rétorque qu'il ne dérange pas. Je lui explique gentiment que pour se concentrer, il faudrait du silence pendant les questions. S'ensuit une polémique sur les différences entre le matin et l'après-midi, genre c'est plus fun le matin. Bref, je lui dis qu'on est l'après-midi là, donc on va se concentrer sur la série en route. Il met donc ses écouteurs et répond aux questions en silence. Lors des réponses, une erreur= un "fils de pute" et un bâton rageux sur une feuille pour comptabiliser ses fautes. Je le retrouve ce matin ( je ne pensais pas que le fils de pute se levait un samedi matin). Lors des questions, je crois qu'il a compris qu'il ne fallait pas trop me chercher, alors il répond aux questions tranquillement. Une exception, pour nous demander ce que veut dire " euphorique". Il se lâche alors pendant les réponses ( j'avoue que leur discours fait un peu bourrage de crâne), me racontant ses déboires ( deux ans de code ratés, accrochage avec les patrons d'auto-école). Et dès qu'il fait une erreur, on entend un fils de pute ou un putain retentissant. Profil très intéressant que ce jeune homme, admiratif devant mes 4 fautes (il fallait bien que je le place) et pas si méchant au final.

    Fière de mes résultats, étant toujours incapable de travailler un samedi, j'ai décidé d'aller faire les soldes. 12 euros plus tard, je rentre chez moi et  rencontre une foule assez importante pour Cergy-Pontoise. C'était une manifestation contre le mariage pour tous, j'ai juste eu envie de leur dire "fils de pute". La boucle était bouclée.

    Bonne journée à tous,

    Le specimen "fils de pute"

     

     

     

     

     

     

     

     

    P.S: Désolée pour le langage un peu châtié de cet article, la mauvaise influence du dernier profil...

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