• Etre maman...cette tyrannie!

    Oui, mon fils joue avec des gouttières en plastique, dans un magasin en plus... Et alors?!

    Titre un peu racoleur, mais c'est exactement ce que je ressens. Cela fait un moment déjà que je réfléchis à la pression de la société, voire même celle que l'on se met toute seule. Mais hier, une copine vient de m'annoncer la naissance de son petit bout. Et ça m'a replongée dans les premiers jours de mon bichon (ça va me faire ça à chaque fois qu'une copine va avoir un bébé?)

    J'ai fait un baby blues. Comme à peu près les trois quarts des jeunes mamans. Et je me questionne encore sur le pourquoi. Alors, oui, il y a la chute des hormones et le chamboulement qu'est l'arrivée d'un enfant. Mais je crois surtout que la société nous inculque une image d'une maman épanouie, heureuse et totalement dévouée à sa progéniture. Vous savez la fameuse phrase "c'est que du bonheur!". Sans parler de toutes ces choses qui sont "mieux" pour votre enfant.

    Alors que moi, au début, j'étais tétanisée de lui faire mal dans son bain. De ne pas comprendre ses pleurs. De ne pas faire les choses correctement.

    Et c'est aller mieux quand j'ai lâché prise. quand j'ai oublié tous les conseils, les discours fleuve et que j'ai fait comme je le sentais. Pour cela, j'ai arrêté l'allaitement. Cela ne me correspondait pas, et ne convenait pas à bichon. Je l'ai couché sur le ventre, parce qu'il dort vraiment mieux comme ça.

    Et j'en parle autour de moi. Toutes mes copines qui sont enceintes, j'essaie de les prévenir de la réalité du nouveau-né, des difficultés... Et à chaque fois, j'ai l'impression d'être un monstre. Comme si avouer qu'on en a bavé faisait de nous une mauvaise maman.

    Alors, je vous assure que je suis une très bonne maman (c'est même ma maman qui me l'a dit!). Et pas besoin d'obéir aux diktats de la bienveillance, de la pédagogie montessori et de l'allaitement pour cela. Juste, faites comme vous le sentez:

    -allaiter vous convient? Faites-le. Sinon, le biberon, c'est vachement bien aussi. Papa peut aider et créer un lien avec le bébé (avec l'allaitement, il trouvera un autre moyen de le faire), vous pouvez sortir (enfin, si vous en avez le coeur), et vous aurez un bébé en forme ( bichon n'est pas plus malade qu'un bébé allaité).

    - bébé fait une bêtise? Dites-le lui. J'évite de crier mais des fois, il me teste vraiment et je craque. C'est pas grave, il n'est pas traumatisé, les moments chouettes compensent largement les petits couacs.

    -bébé vous tape? Perso, je le maintient fermement et lui dit que je ne le tape pas donc il n'a pas à le faire non plus. Souvent il pleure, me dit coucou d'un air angélique et me fait un câlin. Je me dis alors que je suis vraiment une maman indigne, mais il faut aussi lui faire comprendre les choses essentielles de la vie en société.

    -J'ai fait un truc horrible. J'ai mis bichon dans un youpala!!! Et bien, il marche, il n'a pas les jambes arquées, bref tout va bien. J'ai juste enfanté un diablotin qui adore bougé, et le youpala lui permettait d'accéder à pleins de choses. Il y avait droit 1h-1h30 par jour, jamais plus de 30 min d'affilée. Il n'a pas marché plus vite, je ne l'utilisais pas pour ça! 

    -Les jeux: il en a une multitude, souvent offerts d'ailleurs mais il s'amuse tout aussi bien avec une bouteille ou une boîte recyclée. Il a une cuisinière faite en carton, qui va bientôt finir ses jours à force d'utilisation. Bon par contre, j'avoue que je lui achète beaucoup de livres...

    - Et le sommeil, on en parle? Après avoir tenté beaucoup de choses, j'ai fini par appliquer le 5-10-15. Concrètement, quand bébé pleure, tu le laisse 5min. tu va lui dire que tu es à côté, que c'est l'heure de faire dodo. Et tu y retourne 10 min plus tard, puis 15 min. Et bien, apparemment, c'est horrible pour un bébé. Evidemment, il y a pleurs et pleurs. Si c'est juste du chouinage, j'appliquais la méthode. Mais quand je sentais qu'il était angoissé, je le rassurait. Bref, il faut la encore s'écouter.

    - les photos sur internet: j'avoue, sur le blog, je suis pas trop fan. Mais sur facebook, j'en mets de temps en temps. Pour les grands-parents, pour me la péter genre "mon fils est trop beau et intelligent". Mais je n'en mets pas tout le temps. Après tout, il ne m'a pas dit si ça le dérangeait ou pas...

    Je n'en suis encore qu'à 15 mois, et j'ai déjà écoulé mon stock de patience... non parce qu'après "il ne fait pas ses nuits?", "Il ne marche pas encore?" j'ai eu droit à "c'est pour quand le deuxième? Il va devenir tyrannique sinon, et égoïste". 

    Pour résumer, je ne pensais pas qu'avoir un enfant faisait de toi un objet d'étude et de critiques. Heureusement que mon fils est mignon, épanoui et fait des méga progrès parce que sinon, je pourrais douter de moi en tant que maman. Mais les bisous et les moments choupis tout plein me rassurent de ce côté! Comment ça, je suis gâteuse???

    PS: ce billet n'est ps là pour amener un jugement, juste ouvrir le débat sur les différentes manière d'être maman!

    Pin It

    votre commentaire
  • Je ne croyais pas écrire ce titre un jour... Comme une sorte de nostalgie, alors que les débuts ont été si difficiles avec bichon. Mais aussi une version de "ça passe trop vite".

    Je n'écris plus rien sur ce blog, d'ailleurs, je ne lis plus beaucoup de blogs alors que j'en étais très friande. J'aime lire l'expérience des autres, rigoler ou apprendre au quotidien. Mais c'est vrai que je n'ai plus vraiment le temps. Une fois réveillé, bichon demande toute mon attention (rapport aux portes, prises, portable ou escaliers). Quand il fait une sieste, c'est ménage ou cuisine. Et des fois, je trouve le temps de me poser. Autant vous dire que je fais alors ce que je préfère: tricoter (ou lire). Je suis maintenant assez organisée et bichon assez rythmé pour pouvoir tricoter tous les jours et reprendre mes cadeaux serpillière. Je ne désespère pas de reprendre ma boutique a little market un jour. Bref, ma vie redevient à peu près normale.

    1 an déjà!

    Pourquoi cet article? Je viens d'apprendre beaucoup de choses en un an: je suis plus patiente, je juge beaucoup moins qu'avant mais surtout, j'ai appris à lâcher du lest, à me faire confiance.

    Si je fais le bilan, cette année avec bichon a été chouette. Evidemment, il y a eu des moments très difficiles, les nuits pourries, les dents, les maladies. Mais aujourd'hui, je m'émerveille de le voir évoluer si vite et je me prends à regretter le petit bébé...Un comble! Je me fais confiance en tant que maman, et j'adore voir mon chéri dans son rôle de papa. 

    Pour ce qui est de bichon, il marche presque, joue avec tout ce qui l'entoure. C'est un enfant curieux et gourmand, très ouvert aux nouvelles choses, souriant et câlin.

    1 an déjà!

    Je pourrais le décrire des heures et des heures, et évidemment, c'est le plus beau. Vous l'avez compris, je suis une maman poule, donc pas objective du tout.

    On rentre aujourd'hui dans une nouvelle année, et je pressens pleins de choses agaçantes: il teste notre autorité, veut faire ses dents sur maman, souhaite être plus autonome notamment pour manger. Mais il nous montre qu'il nous aime, et est fier de ses progrès.

     

    Ma vie tourne autour de lui maintenant, pas exclusivement heureusement, mais il reste notre priorité.

    Donc, si une jeune maman passe par là, j'ai un conseil à donner: patience! Un jour, votre bébé fera ses nuits, aura un rythme décent, jouera (un peu) sans vous. Alors profitez de chaque instant, de chaque câlin ou regard rempli d'amour. Prenez confiance en vous, vous êtes la meilleure maman pour votre enfant. Même quand il pleure ou est juste chiant sans raison apparente. C'est quand même vous qui le comprenez mieux (petit bonus: ça ne veut pas dire que vous le comprenez tout le temps, hein, juste plus souvent que les autres).

    1 an déjà!

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Je me rends compte que je délaisse complètement ce pauvre blog... et qu'il devient un concentré de puériculture. Je ne sais pas si ce changement plait, mais en même temps, il m'a toujours suivi: entre paris seule, le retour d'une vie de couple et tout l'aménagement logique qui suit, la grossesse, ce blog est le reflet de ma vie. Alors aujourd'hui, si je regarde: beaucoup moins d'articles (normal, je dois gérer la bête, les repas, le boulot, et encore, biquet m'aide énormément), tous consacrés à bichon (9,250 kg à son actif), et des coups de gueule (en même temps, je râle beaucoup ces temps-ci, rapport au manque de sommeil?).

    Et puis, il y a quelques jours, je me suis fait la réflexion qu'être maman, c'est un peu être prof. Et plus j'y réfléchis, plus je trouve des similitudes.

    Par exemple, la formation à l'IUFM: comme la préparation à l'accouchement, une bonne blague hein?! Non, parce que moi, la respiration par le ventre et "il faut accompagner votre bébé" j'y ai cru. J'ai même tenu une journée entière comme ça, mais bon, à la fin, tu la veux ta péridurale. Et ben, prof, c'est pareil (mis à part les contractions): tu as toujours l'espoir d'être un prof bienveillant, celui qui n'exclut pas ses élèves, qui ne met pas d'heures de colle. Sauf qu'à un moment, à force de dialogue, l'élève, il te prend pour un con. Donc tu sanctionnes. Malgré les beaux discours de ton formateur...

    En parlant de beau discours: le fameux "c'est que du bonheur", QUI a dit ça? J'aimerai bien lui dire deux mots...Parce que c'est beaucoup de bonheur, c'est vrai, mais il y a des moments, t'en as marre qu'il chouine pour on ne sait quelle raison(il a mangé, il est propre, il a dormi, il est dans tes bras...). Ou le réveil à 6h du mat', tous les jours, hum, ça commence à piquer les yeux. Ben la phrase type de l'IUFM c'est "votre métier est merveilleux: vous nourrissez les élèves de votre savoir". Je commente, ou vous avez compris?

    Mais le plus ressemblant, c'est encore la fameuse phrase: chaque enfant(classe) est unique, c'est à vous de vous adapter et de trouver la solution qui fonctionnera. Remarquez qu'il n'y a qu'un mot à changer. Et c'est hélas vrai pour les deux cas: avec le temps, tu te fais plus confiance, alors tu testes plus de choses. Bichon dort beaucoup mieux sur le ventre (il ferait presque ses nuits dis donc). Au début, hors de question de le laisser sur le ventre. Maintenant, il se tortille tellement que c'est ridicule de combattre...et il dort beaucoup mieux, je le répète. Le combat contre la télé? Au début, je le mettais systématiquement dos à la télé, pour qu'il ne la voit pas. Aujourd'hui, si ça peut m'aider à tenir jusqu'au bain, je suis pas contre qu'il zieute de temps en temps l'écran.

    Etre prof comme être maman, c'est être un peu acteur. Tous les jours, pour aller au boulot, j'enfile mon costume de prof. Mon maintient change, tout comme le ton sur lequel je parle ou les mots que j'emploie. Ben devant bichon, c'est pareil: je fais des bravos et des génial devant un retournement dos/ventre ou ventre/dos. ou alors je lui fais des grands sourires alors que je suis crevée et que je n'ai qu'une envie: qu'il fasse la sieste.

    Ah et un truc qui est vrai pour tout le monde: tu deviens un vieux con! Tu sais celui qui te dis "tu verras, ça passe trop vite" ou encore "moi, pour les dents,...", ça te rappelle pas le prof qui te disais "De mon temps..."

    En fait, il y en a encore pleins des similitudes, mais là, bichon commence à avoir faim et ça devient compliqué...

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Après mon coup de gueule ( qui n'est pas vraiment terminé, je ne décolère pas...), j'avais envie d'un article plus doux, un peu mon état d'esprit de maman en ce moment. Oui, je sais, c'est contradictoire. 

    Alors, cette reprise? Pas trop dur?

    Si je l'écrivais cet article?

    Le début de vie de bichon n'a pas été facile pour moi. Rester enfermée la journée entière avec un bébé que je ne comprenais pas a été compliqué. Merci les copines au téléphone! J'ai alors attendu avec impatience la reprise du boulot. Et puis, le temps passant, j'ai réussi à mieux comprendre mon bébé, à avoir un rythme et surtout à avoir des moments agréables.

    Voir grandir son enfant, le voir sourire ou attraper les objets, babiller, c'était enfin avoir du plaisir à garder son enfant. Et puis, il a fallu envisager la garde de bichon: on a "choisi" la nounou. Choisi étant un bien grand mot puisque pas de place en crèche. Mais des collègues en connaissaient une, on est allée la voir et le courant est bien passé. J'étais contente et soulagée, bichon serait bien gardé.

    Et pleurer toute la journée avant le reprise a été une vraie surprise pour moi! Je me languissais pourtant de pouvoir avoir une vraie discussion avec des adultes, d'arrêter de penser uniquement à comment gérer le rythme de bébé à la maison. Et je me retrouvais à pleurer parce que je ne lui donnerai pas tous les biberons ( même si le papa en donnait déjà), parce que je ne serais pas là à chaque changement de couches ( pfff, mais faut vraiment être idiote pour regretter une couche de caca). Et si la nounou le laissait pleurer? Et si elle ne le comprenait pas... Bref, après quatre mois et demi avec bébé, la séparation était compliquée.

    Le jour J, c'est le papa qui l'a emmené. Heureusement, j'ai ainsi pu partir au travail avec juste une larmichette au coin de l'oeil. Mais revoir les collègues, les élèves, reprendre les réflexes de prof, ça m'a fait du bien.

    Laisser bichon une journée entière est synonyme pour moi de "elle va le gérer" ou encore "je peux souffler". Et là, tu commences à culpabiliser. Ben oui, tu es maman alors tu ne devrais pas être contente de ne pas l'avoir avec toi. Tu ne devrais pas te réjouir qu'elle se tape la couche et l'endormissement chiant de la sieste. Et pourtant, tu le ressens tout ça. Tu culpabilises, jusqu'au jour où tu te rends compte que la semaine tu es une mère "indigne", mais le week-end, tu deviens une maman poule. Comme si le peu de temps que tu passes avec ton enfant, tu le vis à 100%.

    Maintenant la nuit, j'aime le moment où il câle sa tête dans mon cou, après le bibi (bon, ok, j'aimerais aussi qu'il fasse ses nuits, article à venir). J'adore quand il tend ses mains vers moi, comme pour réclamer un câlin (alors qu'en vrai il veut juste attraper mes cheveux ou mes lunettes pour les machouiller). Et je suis très fière d'arriver à gérer la préparation des repas, les câlins, le boulot, malgré la fatigue (et même si je viens d'oublier un rendez-vous chez le pédiatre). Et bizarrement, j'aime être une maman égoïste, mais irréversiblement gaga de son fils. 

    Pin It

    votre commentaire
  • Cela fait plusieurs jours que j'essaie d'écrire un article sur les changements qu'ont entraînés la naissance de bichon mais les attentats de vendredi m'ont montré que les changements étaient plus grands que ce que j'imaginais.

    Devenir maman m'a changée

    Devenir maman m'a rendue humble: la tétine, les bras, les principes n'en sont plus vraiment. Et aujourd'hui, je me sens terriblement petite face aux évènements. Ma petite bougie ne peut pas faire grand chose contre le terrorisme mais c'est ma manière de participer et de me recueillir. Je veux le faire pour moi, mais aussi pour bichon.

    Devenir maman m'a rendue sensible: j'ai bien sûr été touchée par les attentats contre charlie hebdo, mais aujourd'hui, j'ai pleuré. J'adore Paris, j'ai adoré me balader et photographier cette ville si pleine de vie, si lumineuse, et la voir sombre, solitaire m'a beaucoup attristée. Paris est synonyme pour moi d'amis, de découvertes et d'émerveillement et j'ai aujourd'hui du mal à la qualifier ainsi. Je me demande si je réagis ainsi parce que je suis maman ou tout simplement attachée à Paris.

    Devenir maman m'a rendue organisée: mes journées sont presque toujours les mêmes, les sorties bien rodées. C'est pourquoi ce matin, comme tous les matins, j'ai changé bichon, je lui ai chanté des chansons, et après, bien après, j'ai allumé la télé et j'ai découvert l'horreur. Mon réflexe a été de serrer très fort mon fils dans mes bras, comme pour le protéger. Puis je me suis sentie bête de tant vivre dans ma bulle. Et j'ai eu envie de retourner dans ma bulle.

    Alors aujourd'hui, je suis maman et ça a changé ma vision des choses. Je ne juge plus les parents des enfants qui hurlent dans les magasins. Je ne juge plus les parents qui font du cododo. J'échange des sourires avec les mamans en poussette et suis plus avenante en général.

    Mais une chose n'a pas changé: je veux croire que mon fils aura des amis musulmans, juifs et athées. Qu'il pourra s'amuser, aller à un concert ou juste boire un coup en terrasse sans que je craigne pour sa vie. Que je pourrais jouer un rôle auprès de mes élèves pour éviter les amalgames. Je veux juste croire en un peu de paix et de tolérance...

    Devenir maman m'a changée

    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique