Il y a peu de temps, je vous ai dit que pendant 15 jours, il fallait m'oublier (rapport à Roland Garros et aux tennismen). Mais entre temps, il y a eu l'eurovision... Étant donné la très haute qualité du show ( pour certains, on se demande POURQUOI ?), j'ai trouvé le temps d'écrire cet article. Et puis, en ce moment même, un français est en train de se faire aplatir par un italien ( pas mal , je parle de son jeu bien évidemment), donc j'ai le temps de finaliser tout ça.

 

 

 

J'ai trouvé à la bibliothèque une livre qui s'intitule « Promenades dans les villages de Paris ». En effet, avant de devenir cette monstrueuse agglomération, Paris était une ville normale entourée de villages. Elle les a mangés petit à petit mais il reste encore certaines caractéristiques dans ces villages devenus quartiers.

 

 

J'ai commencé par Grenelle, dont le nom dérive de « garanella »(qui signifie petite garenne). Jusqu'au 19ème siècle, il y avait là des lapins que les rois et les nobles venaient chasser, puis des militaires lors du consulat qui exécutaient d'autres lapins cette fois-ci. Les paysans du hameau n'étaient pas très contents, mais un monsieur a tout changé. Monsieur Violet, conseiller municipal d'un village voisin, décida d'acheter un quadrilatère et de le découper en lots pour le vendre aux bourgeois. Il commença par une rue commerçante, que dis-je, LA rue commerçante.

La fonctionnalité est toujours la même aujourd'hui : toutes les grandes enseignes de vêtements et d'accessoires sont là mais Grenelle, c'était surtout un garde-manger de Paris.

On venait s'approvisionner chez les laitiers nourrisseurs mais aussi chez les bouchers, herboristes, etc... Il reste encore des fromagers mais j'ai vaillamment résisté à l'odeur alléchante.

 

Une rue m'interpelle ( enfin, le livre m'y aide beaucoup) :

 

C'est le nom du dernier cultivateur de la plaine de Grenelle ( alors lui, c'était du soja).

 

 

Je ne trouve pas que ce quartier ait beaucoup de charme, même si on sent que tout a été étudié : les immeubles sont très ressemblants, les portes sont toutes comme ça.

 

Le théâtre ne ressemble plus à rien. Pourtant, il offrait 800 places ( pour 8000 habitants), et donnait trois spectacles par semaine ( à des conditions draconiennes).

 

 

La mairie, elle est très jolie :

 

Tout autour, des résidences cossues, un parc, bref un village qui devait être très sympathique.

 

Il y avait aussi des impasses :

 

 

En continuant ma balade, je suis tombée sur ça :

 

Déjà, le nom de Javel me rappelle bien quelque chose (préparation CAPES, un oral...sportif) mais le bâtiment est imposant. Je ne savais pas ce que c'était mais après quelques recherches (merci google), c'est l'ancienne imprimerie nationale.

 

Un peu plus loin, l'ancien port de Grenelle et sa vue magnifique :

 

 

Il commençait à faire chaud, et c'était un peu l'heure de manger alors direction métro, boulot, dodo pour aller vers Montparnasse, plus précisément ancien village Petit-Montrouge (le nom vient de la couleur de la terre, qu'on ne voit plus maintenant). Au départ, il n'y avait rien, mais les pèlerins passaient par cette antique voie romaine, nommée pavé d'Orléans. En effet, c'était aussi la route pour aller vers la Beauce, grenier à blé de Paris. On y a donc installé des moulins pour moudre le blé sur ces terres battues par le vent.

 

Mais avec tout ce passage, on y a surtout construit un hameau qui est devenu village spécialiste des fleurs, et des plaisirs.

 

En effet, des guinguettes, des théâtres, des tavernes, on ne pouvait plus les compter dans la rue de la joie, rebaptisée pudiquement rue de la Gaîté.

 

Au n°31, le théâtre était chauffé par les poêles qu'amenaient les spectateurs ( ils faisaient chauffer leur ragoût !).

 

Au n°20, danse et sport assoiffaient les participants et résultaient sur des étreintes ou des bousculades. D'ailleurs, à deux pas d'ici, la maréchaussée pouvait porter secours aux blessés. C'est maintenant un restaurant.

 

Ce samedi était jour de marché, ambiance un peu étrange avant d'arriver devant le cimetière de Montparnasse. Un panneau rouge est caché derrière le feuillage, interdisant de faire circuler des brouettes.

 

Malgré un musicien qui faisait ses gammes, c'était très calme et reposant.

L'ancienne loge du gardien était en fait un moulin. On lui a enlevé ses pâles, et aussi restauré, car les gardiens n'aimaient pas cette loge et l'ont oublié.

 

De nombreuses histoires ont circulé sur ce cimetière ( notamment une sombre histoire de vampire) mais ce sont surtout certaines tombes qui m'ont interpellée pour diverses raisons :

 

En sortant de là, direction la place Denfert-Rochereau.

Il y a toujours autant de monde pour les catacombes. L'entrée est d'ailleurs un ancien bureau de l'octroi, les barrières sont les dernières rescapées du mur des Fermiers généraux.

Je ne vous dirait rien sur les catacombes, puisque je vais y retourner avec ma môman en juillet.

 

Pas trop loin, la gare RER offrait une escapade aux parisiens qui pouvaient regarder la campagne dans les wagonnets sans vitres ni rideaux.

 

En longeant l'avenue, la maison de retraite de Montrouge, ancien hospice de La Rochefoucauld. Malgré les tags, le bâtiment est imposant et offre une jolie vue sur un regard de l'aqueduc Médicis.

 

Les rues y sont pleines de charme, j'ai d'ailleurs trouvé les maisons jumelles de Paris :

 

Et un peu plus loin, dans la même rue, tout pleins de surprises :

 

Là je n'en pouvais plus ( j'ai d'ailleurs un coup de soleil), direction les halles pour un peu de boutiques ( sans rien acheter!!!) et retour à la maison.

 

 

 

J'ai donc pu skypé avec môman, téléphoné à biquet et tricoté un coussin pour la famille kinder. Le travail est bien loin en ce week-end de pentecôte...

 

Vous connaissez ce son strident? Celui qui signifie que vous pouvez laisser un message? Et bien, à partir de Dimanche, je serai en mode "répondeur". Vous vous demandez alors que se passe-t-il Dimanche pour qu'une bille de plomb ne parle plus, n'écrive plus...non, je n'hiberne pas ( quoique, mais il commence à faire chaud), Roland Garros commence!!!

Roland Garros et moi, c'est une grande histoire d'amour. Tout a commencé petite quand je restais sur le canapé avec ma maman pour regarder la finale le dimanche. Et puis je me suis rendu compte qu'avant la finale, il y avait un tas de matchs ( il fallait s'en douter mais j'étais jeune).

Roland Garros c'est aussi l'occasion de faire croire à ses parents qu'on révise mais en fait on fait le légume et on tourne la tête de gauche à droite. Franchement, programmer ça avant le bac, le brevet ou les concours, vous trouvez ça malin?

Bon et puis il ne faut pas se leurrer, c'est aussi l'occasion de mater. Les mecs adorent les joueuses et leur petite jupettes. Certaines poussent des cris, bref de quoi combler tous ces mâles.

Personnellement, je préfère le jeu masculin. En plus je mate pas, j'aime bien la puissance de leur jeu et l'aisance avec laquelle ils placent la balle où ils veulent. Ok, j'avoue, j'ai craqué sur Marat Safin, mais il est à la retraite, alors je me concentre maintenant sur le service, les coupés et autres revers...Promis, je mate pas, il n'y a qu'à voir les joueurs, ils sont pas franchement canons ( Djoko peut-être? Arg, coincée...).

 

Demain, j'irai faire une balade sur Paris, je ne sais pas encore quoi, vous verrez bien demain! En attendant, je tricote et je viens de finir une petite robe pour la famille Kinder.

Il a fallu compter une après-midi pour dénouer les fils et refaire les pelotes. Une petite demi-heure pour choisir le modèle. Cette fois-ci, j'ai fait très attention aux finitions ( les mots que je zappe généralement dans un tuto, du style surjet, couture invisible, ou relever les mailles). J'espère juste que la taille sera bonne et que la couleur estivale plaira. Et puis, de toute manière, j'ai trouvé de quoi me rattraper, le coussin gris en côtes 3/2.

Hier soir, un film passait à la télé. Rien d'extraordinaire, sauf que ce film, c'est Entre les murs.

Je pense que tout prof refuse de voir ce genre de film. Je me demande si c'est pareil pour les autres professions? Et en même temps, j'en ai parlé il n'y a pas si longtemps, c'était donc l'occasion de le voir. Ce que j'en pense?

J'ai appris des choses...comment se passe un conseil de discipline par exemple (c'est dingue de devoir voir un film pour connaître ça!). J'ai beaucoup aimé cette impression de fatalisme, genre il va être viré. C'est pareil en vrai. On pose toujours la question, au cas où, alors machin est viré? (Avec la voix qui monte à la fin, parce qu'on a vraiment envie de plus voir ou entendre parler de machin en question). Mais je ne savais pas qu'on votait avec des petits papiers.

Je me suis rendu compte de certaines choses: la solitude du prof. J'ai vraiment vu cette solitude. On est seul devant les élèves. On est seul dans la salle des profs. Enfin, ça dépend de la salle des profs, et même si Orléans était génial et qu'on rigole beaucoup avec les collègues, on rentre quand même tout seul avec ses copies à corriger. C'est peut-être parce que je suis en décalage avec les autres ( je suis un peu la jeunette face aux mamans qui papotent couches, éducation et diverses maladies). Mais ne vous inquietez pas, je vais très bien(il me tarde quand même les vacances)!!!

J'ai bien aimé ce que j'ai vu: les petites victoires, où tous les élèves travaillent ou sont intéressés par ce qu'on dit. La bonne ambiance d'avant les vacances, la réunion parent/prof, tout cela est très bien rendu par ce film.

Je n'ai pas aimé ce que j'ai vu: l'impuissance du prof. Quand un élève ne veut pas travailler, s'isole tout seul ou encore quand il semble inatteignable, quand il est odieux. Quand les parents ne parlent pas français ou se foutent de ce qu'on peut dire ( ou font la sourde oreille).

Et ce film ne montre qu'une classe. C'est d'ailleurs un peu dommage: il aurait été intéressant de montrer qu'après une classe difficile, il faut se recomposer un visage, paraitre aimable voire même souriant alors qu'on a juste envie de cogner quelque chose ( ou quelqu'un).

J'ai bien aimé la scène finale: la salle vide. Non parce que j'ai l'impression que les élèves nous prennent pour des sortes de spectres qui hantent les salles de classe. Alors je vais casser un mythe: le prof est NORMAL. Il rentre chez lui, il fait caca, il mange ( enfin dans l'ordre, d'abord il mange puis il fait caca), il fait ses courses, il s'amuse, bref, il est NORMAL ( pas tous, une minorité vient de Mars).

Pour finir, j'ai juste eu l'impression de ne pas être sortie de ma classe. Ca a beau être plus calme avec mes élèves( Kevin est définitivement parti), ben je me suis dit que je n'ai pas besoin de voir un film pareil, c'est mon quotidien. Donc je persiste, je ne regarderai plus de film sur les profs, c'est déprimant!

 

Ah j'oubliais, je suis à nouveau dans ma période tricot. Hier, j'ai fini ça:

 

 

 

Aujourd'hui, c'est la nuit des musées: le concept?

Les musées participants ouvrent leurs portes gratuitement jusque tard dans la nuit et offrent des animations inédites. Le problème c'est que je suis une fille et rentrer à 11h du soir toute seule, je le sens pas! Et puis je suis assez fatiguée en ce moment...rapport aux nuits de 5h (mais pourquoi je dors pas???) et au rythme compliqué en fin d'année.

Du coup, je me suis dit que j'allais m'offrir une virée shopping dans Paris. Mais mon budget est quasi nul: 20 euros. Mais bon, bille de plomb qui se promène dans les rues de Paris avec un chéquier et une carte bleue, malgré toute sa volonté, ben elle a pas résisté! Mais attention, des choses utiles!

Je vais voir madame Kinder fin juin et j'aimerais bien ramener quelque chose...mais les commandes tardent à venir alors je sens que je vais improviser. J'ai un tas énorme de laine bébé, plein de couleurs différentes mais en passant devant ces couleurs, j'ai acheté trois pelotes de chaque. Et puis, si ça plait pas à la famille kinder, je trouverai toujours quoi en faire! Allez je vous montre les merveilles, en mérinos svp!

Les petits bouts de tissus, trouvés à La Droguerie, serviront au doublage, aux poches, etc...

 La Droguerie qui se définit comme "marchand de couleurs", est une sorte de mercerie. Je dis bien une sorte, parce qu'on y trouve des écheveaux de laine, des boutons, du tissu mais aussi des milliers de perles, de boutons, de petites feurs ( mais qu'est-ce que je pourrais en faire?) plumes et autres...tous bien rangés dans des bocaux type confiture.

Là dedans, j'ai trouvé un catalogue avec des modèles choupis comme tout, je sens que madame kinder va craquer ( et moi tricoter!). D'ailleurs, si j'en ai marre de tricoter des trucs de filles, demi belle-maman a une voisine qui a eu un petit garçon. De quoi m'occuper!

Mais j'ai aussi pensé à moi, avec une laine grise et chaude, de quoi me tricoter un jolie gilet ( ou un pull, selon la motivation, les deux côtés+le dos+les manches, c'est long).

Ce magasin existe dans différentes villes, heureusement pour moi, il se situe aux halles, donc j'ai un sacré parcours à faire. J'ai résisté aux sirènes de Naf Naf, H&M et autres ( mais pas André, Texto et Minelli). Je tiens à préciser que je n'ai rien acheté ( j'attends les soldes).

 En me baladant, je ne résiste pas à mon petit faible: vous raconter des histoires sur Paris ( comme on dit chez moi, vous "culturer"). Ca, je pense que vous connaissez:

Magasin emblématique, la Samaritaine a été construite à partir de 1904 ( jusqu'en 1910). Emblème de l'ascension fulgurante de Cognacq, la structure métallique bleue a fait scandale. Le rez-de-chaussée a toujours été ouvert, même pendant les travaux. Bref, que du bonheur!

 Mais ça aussi, vous devrier connaître:

Après leur sacre, les rois de France et de Navarre faisaient une "joyeuse entrée" dans Paris. Pour fêter tout ça, le prévôt dressait aux carrefours des portes, arcs et autres portiques magnifiques en bois peint. Typiques de la renaissance, il ne reste que cette fontaine des innocents qui a été réalisée en 1549, pour la joyeuse entrée d'Henry II.

Bon sur ce, j'ai un coussin en côtes 3/2 à finir... Et peut-être de la layette à commencer!

 

 

 

En ce moment, j'ai l'impression de ressembler à ça:

Moui, les cheveux roux, la peau blanche et l'aspect flasque, ça me ressemble bien. Bon ça va encore, je rentre dans mon 36 ( je suis du genre polly pocket), mais tout de même. C'est peut-être le printemps et le soleil...

 Du coup, n'étant pas du genre à faire de régime, je me suis dit qu'il fallait que je me remette au sport. Le plus simple, c'est le jogging...mais courir pour courir, c'est pas mon truc. En plus, j'ai l'impression que je vais cracher mes poumons. Mais mon leitmotiv, c'est arrêter de ressembler à un flamby ( d'ailleurs, quand vous tapez flamby sur google image, vous tombez sur Hollande).

Premier jour: j'enfile mes baskets (achat tout récent), j'ai de la chance, il fait beau. Je sors de chez moi, m'échauffe légèrement ( problèmes de chevilles fragiles) et me lance. Sur internet, on recommande aux débutants d'alterner course et marche. Inutile qu'il était vital pour moi de marcher. Et bizarement, vous vous surprenez à penser " cours jusqu'au pont, ne t'arrête pas, non tu ne vas pas cracher ton poumon".

 Deuxième jour: j'ai mal. Je pensais avoir des jambes en béton, ben je peux vous dire que j'ai senti tous mes muscles des deux jambes. Pourtant, j'ai bu beaucoup d'eau et je me suis étirée!!!

 Troisième jour: c'est course contre la faim au collège. Le principe est de faire courir les léèves qui sont sponsorisés au kilomètre parcouru. Des profs sont venus en jogging et courent avec les élèves. Je me suis motivée et j'ai parcouru...3km. J'ai fini rouge comme une tomate et tous mes 5èmes criaient mon nom à chacun de mes passages. Bref un grand moment de solitude, mais aussi de fierté de recommencer le jogging.

 Quatrième jour: c'était ma balade à Paris...je suppose que le marche effectuée est largement équivalente à un petit jogging façon bille de plomb.

Cinquième jour: J'ai repéré un petit parcours tout près de chez moi, le long de l'oise. C'est ombragé, avec de la verdure partout, et plein de gens. En rentrant, j'ai regardé, j'ai fait 6km! J'ai peur pour le lendemain mais je ne finis pas en sifflant comme une locomotive, c'est déjà bon signe.

 Aujourd'hui: Après avoir eu môman sur skype, elle me dit qu'il faut que je l'écrive sur mon blog. Etant une gentille fille, j'obtempère...lol. Non, c'est surtout le spectacle qui m'a fait sourire et m'a donné envie de l'écrire. Je me suis fait dépassé par un vélo, rien d'anormal. Mais un monsieur en short ultra court m'a aussi dépassée, suivant presque le vélo. Alors là chapeau! Mais moi aussi je dépasse des gens: des petits vieux en coupe-vent, des couples avec des poussettes...j'ai encore du mal à sprinter contre les mômes mais sur la longueur, c'est moi qui gagne!

 En fait, il faudra que je prenne en photo les jolis coins: des prairies verdoyantes avec plein de pâquerettes ( j'adore les pâquerettes), des barrages, des petits chemins,...Sans compter que j'ai découvert d'autres chemins pour aller faire mes courses!

En parlant de courses, j'ai fait le plein de fruits...mmm des gariguettes, des pêches, et ça c'est quoi? Ah des nèfles, ben on va gouter.

Dernière bonne résolution de printemps: faire REGULIEREMENT ma vaisselle. Une longue histoire...

Allez, la prochaine fois que je vous parle de jogging, c'est que je ferais un marathon ( alors là, gros lol) ou que je ressemblerais à ça: