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    Pour mon retour dans la capitale, j'ai choisi un coin assez bobo : la ville de Levallois-Perret.

     

    Au départ, ce sont deux villages construits par Monsieur Levallois(négociant en vin) d'un côté, et Monsieur Perret de l'autre. En 1867, Napoléon III décida de les rassembler. Ville devenue prospère( il n'y a qu'à observer les loyers!), ses armoiries sont l'image de son histoire : des abeilles pour le travail, une roue crantée pour l'industrie automobile et un brûle parfum pour les savonneries et autres entreprises de cosmétique. Mais surtout, le samedi, c'est jour de marché...alors j'ai résisté aux bonnes odeurs mais j'ai beaucoup apprécié l'esprit village !

     

     

     

    Pour commencer, RER et métro. J'arrive à l'arrêt Anatole France (je vais souvent croiser ce nom...). Sur mon chemin, un immeuble typique de la IIIème république : tout en haut, est gravée son utilité première.

     

    En tournant à droite, je tombe nez à nez (enfin si on peut dire ça pour une façade) avec un trompe l’œil, spécialité de cette ville.

    Au fil de ma balade, j'ai fini par ne plus les compter(une trentaine dans toute la ville). Au bout de cette même rue, après avoir longé l'hôpital franco-britannique moderne, l'ancien hôpital :

     

    Fondé par Richard Wallace à la mémoire de son père adoptif qui venait de lui léguer un domaine et une fortune colossale, cet hôpital accueillait les pauvres ressortissants britanniques. Il soigne aujourd'hui tout le monde mais l'ancien bâtiment classé monument historique est maintenant un ensemble de bureaux difficile d'accès.

     

     

    Un peu plus loin, on entre dans un autre univers...pas le monde merveilleux de Mickey mais une rue nommée villa Chaptal.

    Une impression de village, et avec ce soleil et ce calme, l'impression d'être dans le sud.

    C'était aussi l'occasion de découvrir une autre maison spéciale : la villa mauresque. Un peu incongrue dans cette banlieue parisienne !

     

     

    Je continue ma promenade et je découvre les locaux de l'ancienne biscuiterie Millez ( oubliez l'odeur alléchante, c'est maintenant EDF qui occupe les lieux).

    Dans la même rue, un ancien magasin de pianos reconverti en monoprix :

     

    Et même une église protestante, remarquable par la complexité de son toit en ardoise.

     

     

    Si vous m'avez bien suivie, vous connaissez un petit bout d'histoire de cette ville. Pour lui donner du cachet ( une sombre rivalité avec Neuilly toute proche), on a construit un imposant hôtel de ville. Les jardins autour sont magnifiques, et que dire du bâtiment !

     

     

    Le conservatoire tout proche est lui aussi très beau : baptisé Maurice Ravel, sa façade évoque les orgues, si chers au compositeur du Boléro.

     

    Je vous parlais de marché, l'ancienne épicerie Demoy se fait remarquer par ses mosaïques.

     

     

    Une particularité de Levallois-Perret, c'est la quantité d'espaces verts...

     

    ...Où on peut admirer d'autres murs peints en hommage à Gustave Eiffel, un des tous premiers industriels à installer ses ateliers ici. C'est ici qu'on a fabriqué les pièces de la tour Eiffel, du viaduc de Garabit mais aussi de la statue de la liberté.

     

    Le parc de la Planchette fêtait les ruches aujourd'hui.

    Ce parc occupe l'ancienne propriété seigneuriale de la planchette. Il y avait un chateau mais il ne reste qu'une dépendance :

     

     

    Il y a aussi des HLM mais regardez bon, j'ai vu pire :

     

    Autre « maison » sympa, celle construite par Raynaud, rachetée par Marie-Jeanne Bassot et qui abrite la résidence sociale.

     

     

    Je me dirige maintenant vers la partie plus moderne de la ville. Proche de la Défense, on trouve une agglomération d'immeubles d'habitations ou de bureaux. Mais les contrastes sont nombreux : on longe la seine et ses paysages qui ont inspiré tant de peintres.

     

    Et Caché dans tout ça, un kiosque à musique.

     

    Pour continuer dans cette ambiance romantique et bucolique, direction le parc Monceau :

    Une petite folie où règnent l'illusion et l'amusement ( et les joggeurs qui tournent en rond comme des lions en cage). Les entrées sont majestueuses, la vue aussi.

     

    Et quand je me retrouve à Paris, je suis toujours émerveillée devant tant de belles choses concentrées en un même lieu :

     

    *un hôtel particulier néo baroque construit par le chocolatier Meunier

     

    *une pagode de cinq étages qui abrite la galerie d'un marchand d'art asiatique

     

    *l'église saint Augustin, plus grande église construite au XIXème siècle

     

    *Le cercle militaire:

     

     

    Pour finir ma balade, je suis allée au square Louis XVI. Il y a un petit jardin mais aussi et surtout une chapelle expiatoire. En effet, les guillotinés de la concorde étaient enterrés ici. Les plus connus furent Louis XVI et Marie-Antoinette, reconnue à ses bas. En 1794, le cimetière fut vendu. Un loyaliste le racheta et offrit l'emplacement à Louis XVIII. Il y construit une chapelle cachée des regards par un vestibule. Une allée nous y mène, bordée par des tombes symbolisant les gardes suisses tombés lors de l'assaut des Tuileries.

    Bon après ça, j'avais un peu faim, ça peut peut-être expliquer quelques bizarreries???

     

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  •  Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Je vous délaisse... J'en suis fort désolée mais j'étais en mode larvaire ( suite au décalage horaire), puis il a fallu rattraper le retard qui a découlé de cet état. En plus, avec les ponts, ça n'aidait pas vraiment...

    Pour le 8 Mai, j'ai eu la chance d'avoir un week-end de quatre jours. J'en ai donc profité pour aller voir biquet ( qui s'est mis à lire mon blog, non par intérêt mais par honte puisque tout mon entourage est contaminé!). Ca tombait pas très bien: semaine B ( hum celle où je revois mes classes horribles le vendredi après-midi), il fallait que je prenne le train à 20h37. Suite à un problème de RER, j'ai failli loupé le train, j'ai cru que ma malédiction des transports s'était déportée aux trains. Arrivée tard dans la nuit... Bref, il me tardait de roupiller tranquille.


    Le lendemain, on se motive, direction Avignon. Déjà l'extérieur me fait penser à Carcassonne: des remparts tout autour de la ville et une ambiance moyennageuse. Mais une fois à l'intérieur des remparts, l'odeur de lavande nous rappelle qu'on est bien en Provence!

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Pour la petite histoire, après des années d'errance, les papes se sont installés à Avignon. Je vous passe les détails politico-sordides ( Philippe le bel, les templiers, tout ça, tout ça), on en arrive à Benoit XII qui construit le palais vieux. J'ai pu y voir différentes cours, pleins de salles mitraillées par un tas de chinois, mais aussi la chambre du pape et le palais neuf. Bref, beaucoup de belles choses mais dont je ne retiens que les images:

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    A non, dans la cuisine haute, on a pu voir une cheminée très impressionnante. On a aussi eu droit à la liste de courses pour le couronnement d'un pape. Les chiffres sont impressionnants: il y avait une trentaine de viandes différentes ( oies, chevreuils, boeufs, poulets, ...) et la confection des mets a nécessité plus de 39000 oeufs!

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    A la sortie, on n'échappe pas à la boutique...bien sympa. J'y ai dégoté une carte postale pour mictor et une bonne bouteille de vin. Avec le beau temps, on s'est ensuite dirigé vers le pont d'Avignon.

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Alors, contrairement à la chanson, on n'y dansait pas ( il était bien trop étroit). Il s'appelle en réalité le pont Saint-Bénezet, nom de l'illuminé que Dieu a désigné pour construire l'ouvrage. Alors à l'époque, le Rhône était un fleuve monstrueux: totalement imprévisible, il y avait souvent des crues, inondations, etc.. Donc les gens ont réellement pris Bénezet pour un illuminé, ils lui ont demandé de poser la première pierre: un énorme bloc charrié par le Rhône. Sauf que Dieu était vraiment décidé à construire le pont et a donc permis à Bénezet de soulever la fameuse pierre. Après, les témoignages divergent: on ne sait pas trop s'il a posé la pierre ou s'il l'a lancée...

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Le pont était surtout utile au commerce: on faisait payer le passage ( les avignonnais était passés maîtres dans la contrebande de sel). Mais les papes passaient souvent sur les pavés. Ils s'arrêtaient prier à la petite chappelle puis donnaient une petite pièce.

    Le pont était souvent endommagé, on le réparait mais au bout d'un moment ( quand il n'était plus rentable), les gens se sont fatigués de réparer les dégâts du fleuve. Il n'en reste aujourd'hui pas grand chose, mais le peu qu'il reste est bien sympa!

    Il était alors l'heure de goûter...petite balade sur le rocher des doms avec un granité...l'occasion de croiser des mariés et des enfants.

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Sur le pont d'Avignon, on y danse, on y danse...

    Puis retour à la maison! Bon, depuis que je suis rentrée à Pontoise, il fait tout gris mais je ne désespère pas de retrouver un peu de soleil ( tant que je n'ai pas la grêle de coco).

    J'espère que cet article vous fera passer un peu plus vite le temps d'ici ma prochaine balade dans Paris...

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