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Par bille de plomb le 20 Avril 2012 à 02:26
Non, je ne parlerai pas de la chaîne à l'odeur si particulière!
Aujourd'hui, petite journée...
Premièrement, je commence à fatiguer un peu.
Deuxièmement, la zigouille et ma môman finissent tôt et ont beaucoup de devoirs à faire.
Troisièmement, la balade du jour est sympa mais sans plus.
Dernièrement, je m'économise pour demain!
Déjà je galère le matin à finir les merveilleux articles: entre l'ordinateur, la connexion internet et le temps qui file, j'en arrive à faire des fautes monstrueuses. Heureusement, môman veille et mictor ne dit rien... Mais bon, une fois que je suis « toute prête », je sors, ferme soigneusement les trois portes et grillages puis me dirige vers le métro.
Aujourd'hui, le métro en lui même méritait un article:
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Une dame m'a engueulée comme du poisson pourri parce que je ne respectait pas Jésus, ou que je ne l'aimais pas assez. Bref, je n'ai pas bien saisi les subtilités mais tout le monde en a pris pour son grade.
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Une fillette m'a dévisagée ( c'était réciproque). Une petite black toute mimi avec les cheveux torsadés. A la fin de chaque torsade, une petite décoration: un noeud, un coeur, …
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Un monsieur s'est déplacé comme un crabe dans le wagon pour finir devant moi. Il en avait marre de se faire traiter par une bonne femme. Moi, j'ai appris quelques injures en anglais.
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A côté de la foldingue, un autre spécimen rare de la nature: elle a éternué plusieurs fois. En soi, rien de bien particulier. Sauf qu'elle décollait du siège à chaque fois et faisait un bruit indescriptible mais parfaitement audible d'un bout à l'autre du wagon. Entre les petits regards de connivence et les sourires en coin, elle a quand même couvert les injures de la folle et apporté un peu de bonne humeur.
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A la sortie, une voix résonne...Jésus nous aime, Dieu aussi. Pff, je sais plus moi!
Allez, la suite au prochain épisode article.
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Par bille de plomb le 19 Avril 2012 à 14:20
Hier c'était ambiance village, un peu à l'opposé de l'idée qu'on se fait de New York...donc je me devais de rectifier le tir. Direction les gratte-ciel ( je me fais pas au pluriel des mots composés). Pour cela, je sors de Grand Central, me dirige vers le nord pour observer le Helmsley Building. Construit en 1929 pour accueillir le siège d'une compagnie de chemin de fer, il est traversé par les files de taxis. Il est juste magnifique et complètement éclipsé par le Met Life building juste derrière.
En suivant Park Avenue, je dois être l'une des rares touristes...en effet, cette avenue est bordée de buildings et les costards-cravates sont en majorité. Je passe donc devant:
le Waldorf Astoria: bon là, vous devez connaître!
Les Villard Houses: bâties en 1883 pour un magnat du rail, ces six brownstones évoquaient un palais Renaissance. Elles servent aujourd'hui de réception à un palace adjacent, de salon de thé et de l'autre côté, on peut trouver une librairie et la Municipal Art Society.
Au milieu de toutes ces hautes tours, on peut parfois avoir des surprises, comme cette église néo-byzantine.
En 1931, on construit une tour à côté, de style art déco, et pour harmoniser le tout, on pare les murs de briques et de terre cuite. En effet, la Tower 750 ne choque pas trop.
Pour revenir à la période renaissance ( décidément fort présente à NYC), on peut aussi admirer le Racquet and Tennis Club.
Ce club réservé aux hommes fait face au Seagram Building. Tout en verre, bronze et acier, il est l'œuvre d'un maître du style moderne qui n'a construit que celui-ci à NYC.
On peut en revanche admirer ce style sous une autre version, au Lever House. Le gratte-ciel est cette fois posé en retrait sur une esplanade.
Un peu plus loin, dans un même bâtiment cohabitent une église et un centre commercial. C'est déjà particulier en soi mais en plus, il est bâti sur pilier. Et puis, la tour est haute...
En revenant sur Madison avenue, tout devient plus commercial...
Le Sony Building ( 1984), sans le petit hérisson...:
L'IBM Building, construit la même année mais en granit vert. Un vaste lobby y est adossé, nous accueillant entre deux bambous et un banc.
Avant d'aller manger, je finis cette matinée par le Fuller Building de style art déco.
En parlant de repas, je me dirige vers le whole food market, supermarché qui offre de la bonne pitance ( on peut y trouver ce qu'on veut: soupe, plat chaud, salade, sushi, desserts...). Niché dans le centre commercial de Colombus Circle, on peut se poser pour manger. Et en sortant, waouh!
Comme j'étais pas trop loin et qu'au bout, une station de métro m'attendait, j'ai décidé de me faire la 5ème avenue. Alors là, les immeubles sont tellement connus que je ne vous fais pas l'affront de sous-titrer!
Je m'attaque alors au « Ladies'Mile ». En 1870, il y avait tellement de grands magasins et de boutiques de confection dans ce secteur qu'on l'a surnommé ainsi. C'est une zone tranquille entre le Madison square et l'Union square. Tranquille certes, mais longé de beaux gratte-ciel. Je commence par le flatiron, nommé ainsi à cause de sa forme en fer à repasser. Il a été réalisé par Burnham en 1902 et a d'abord été appelé « Burnham's Folly » tant on craignait qu'une tempête ne l'abatte.
En continuant sur Broadway, les bâtiments des grands magasins se succèdent et racontent un peu l'histoire de ce quartier.
Une surprise m'attend à Union square: la place accueille le greenmarket où les fermiers de la région viennent vendre leurs produits frais.
Bon, c'est pas tout mais j'ai encore du temps avant de retrouver ma môman entre Patience et Fortitude...direction le chelsea market. Je pensais que c'était juste un centre commercial mais en plus des boutiques juste géniales, c'est le lieu qui m'a enchantée. C'est une ancienne usine de cookies, on en a d'ailleurs gardé l'esprit: à mi-chemin entre site historique, galerie d'art et entrepôt underground, on peut ici aussi manger ce qu'on veut.
Je finis par la high line toute proche. Cette ancienne voie ferrée est suspendue à 9 mètres de hauteur et transformée en promenade, un peu à la française. Elle nous offre surtout une nouvelle perspective sur la ville et le fleuve adjacent!
A l'heure attendue, je m'installe entre Patience et Fortitude, les deux lions de la New York Public Library. On goûte sur les marches, confortablement attablée devant Madison Avenue et les touristes qui mitraillent cet ancien réservoir d'eau. Puis petite visite de ce magnifique monument qui abrite plus de neuf millions d'ouvrages dont une lettre de Christophe Colomb.
J'ai un peu moins mal aux pieds qu'hier, j'y suis allée plus tranquillement aussi, ce qui m'a permis d'observer quelques bizarreries...
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Par bille de plomb le 18 Avril 2012 à 15:15
J'adore cette phrase. Aujourd'hui c'était: "le plus pratique pour toi c'est bryant park ou la public library?". Je trouve que ça sonne bien!
Mais trêve de plaisanterie, j'ai trouvé mon rythme de croisière: la journée, je marche et visite ( j'en ai encore mal aux pieds le matin), le soir je potasse le programme du lendemain, je check mes mails, facebook, etc... et le matin, après le petit-déjeuner, j'écris mon article. Le plus compliqué étant de trouver un titre tous les jours ( ben oui d'habitude j'ai une semaine pour voir venir).
Donc hier, j'ai décidé de me faire les villages: alors oubliez vos images de villages paumés au fin fond de la bourgogne ou du Gers, ici, on fait plutôt dans le tendance:
A la balade initiale, j'ai ajouté l'arc de Washington square, « petit » détour pour me remémorer Quand Harry rencontre Sally.
Ce petit arc de triomphe de 26m de haut a été réalisé par Stanford White cents ans après le centenaire de la présidence de Washington ( en 1895 donc). Lieu de rendez-vous très prisés, peu de new-yorkais doivent savoir que le parc adjacent a servi de cimetière d'indigents et lieu d'exécution, puis de terrain de parade militaire. Après son ré-aménagement en 1826, des hôtels particuliers sont apparus, et notamment « the Row ».
Cette enfilade de douze charmantes maisons de briques de style greek revival a accueilli quelques écrivains mais est toujours restée bourgeoise. D'ailleurs, le Washington square park sépare deux quartiers bien différents depuis toujours. Au XXème siècle, Djuna Barnes écrivait: « Voitures et satin d'un côté, charrettes et misère sordide de l'autre ». Je vous rassure, plus de charrettes à l'horizon! Et puis, on peut quand même jouer aux échecs:
Je rejoins alors la Jefferson Market Courthouse Library, un ancien tribunal reconverti en bibliothèque. Son nom vient d'un marché ouvert en 1833, faisant honneur au président Jefferson.
Bon, on est en train de le rénover donc les photos sont pas géniales mais c'est quand même l'un des créateurs de Central Park qui l'a conçu en 1877...sauvé de la démolition par les villagers ( dont le poète Cummings). En prenant la 10ème rue, on peut voir ça:
Cette impasse composée de dix maisons en briques servait à l'origine aux serveurs d'un hôtel à côté qui y logeaient. Elle a ensuite accueilli de nombreux écrivains comme Cummings, T.S Eliot ou Djuna Barnes.
Petit clin d'œil à mon frère:
En tournant à droite, on tombe sur Gay street, une petite rue incurvée( une hérésie dans cette ville) rendue célèbre par un livre racontant la vie loufoque de Greenwich Village.
En parlant d'écrivain, voici le n°137 Waverly Place où vécut un temps Edgar Allan Poe. Dommage qu'il n'y ait pas de petit panneau l'indiquant, comme à Paris( on a l'air moins bête à photographier):
Je continue de marcher pour tomber sur une autre hérésie: un bâtiment triangulaire ( ce n'est pas le seul de NYC): le Northern Dispensary. On y soignait gratuitement les nécessiteux.
Je ne sais pas si vous savez, mais on est en plein dans un quartier gay. On s'en rend vraiment compte quand on arrive devant le Stonewall Inn:
Cette taverne fut le point de départ de la contestation gay en 1969. Des sculptures le rappelle dans le parc en face.
A côté, un cabaret où Barbra Streisand a fait ses débuts.
Direction maintenant Bedford street où un riche illuminé a décidé de construire une maison fantaisiste pour offrir un lieu d'inspiration aux artistes. Donc voici Twin Peaks (ça me fait penser au ranch de Disneyland, celui avec les écureuils Tic et Tac):
Sur la même rue, au n°86, il y aurait un ancien bar clandestin de la Prohibition. Sans enseigne, il est tellement discret que je ne l'ai pas trouvé! On y rentre toujours par une porte dérobée, il est aujourd'hui tapissée de couvertures de livres publiés par les clients.
Aujourd'hui j'ai trouvé la maison la plus étroite de NYC! La n°75 ½ est large de seulement 2,90m
Un peu plus loin, après moult avenues, j'ai trouvé un pub légendaire:
Son slogan? « Bonne bière, oignons crus et pas de dames ». Ouvert en 1854, les dames en question y sont maintenant admises mais uniquement depuis 1970!
Il était l'heure de manger ( je venais quand même de faire plus de 2,5km): un petit sandwich, une banane dégustés dans le Union Square Park. J'ai pu un peu me reposer en observant un écureuil fou ( vraiment fou, il n'a pas arrêté de courir, sauter, embêter les autres écureuils sans aucune logique).
Direction maintenant SoHo et ses cast-iron. Là, je vais juste vous mettre les photos qui ne rendent pas la beauté des lieux (un peu quand même). Juste pour information, ces immeubles étaient construits avec des éléments en fonte moulée préfabriqués en usine. Ils étaient ensuite transportés et boulonnés sur place pour former l'ossature du bâtiment. On plaquait ensuite une façade ouvragée imitant les immeubles en pierre. Allez, comme on dit ici: enjoy!
J'ai maintenant fini mes balades programmées, il me reste encore plus d'une heure pour rejoindre ma môman à Grand Central. J'en profite donc pour continuer à faire la touriste: c'est à dire photographier tout ce qui passe.
Et il y a de quoi! Rénovée dans les années 90, on peut y admirer le main concourse ( salle des pas perdus): un flot continu et ininterrompu oscille autour de l'horloge photographiée toutes les 30 secondes. En dessous, le dining concourse, paradis des papilles. On peut trouver des cafétérias, snack bars pour tous les gouts ( y compris des huitres). Dans un passage, un marché de produits frais propose en vrac: fruits, légumes, pain, fromages français ( comptez 12 dollars la livre de gruyère), pâtes fraiches, poisson, etc...A 16h, ma môman arrive et là, shopping!!!! Plus de photos, on a juste flâné entre les chaussures, les sacs et les vêtements à prix cassés (et quelques gratte-ciel).
Sur ce, je n'avais plus de pieds et j'ai encore du mal le soir donc direction la maison pour finir en mode larve sur le canapé.
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Par bille de plomb le 17 Avril 2012 à 02:21
Pour une raison simple, je suis arrivée dans le BON aéroport et quasiment à l'heure. Et à la bonne date! Bref, que du bonheur. Ah non, j'ai fait une sorte de malaise, ma môman m'a dit que c'était le mal des transports. Il me manquait plus que ça. Mais bon, je suis entière ( quoiqu'encore un peu déphasée) et prête à vous raconter mes pérégrinations américaines...
Le vol partait à 19h10 donc je suis partie de chez moi à 13h55...les joies de la banlieue! Et puis on sait jamais, "ils" peuvent supprimer un train (c'est déjà arrivé). Bref j'arrive à l'aéroport, je suis la première à enregistrer mon bagage, la première aussi à passer la sécurité pour ce vol. En gros, j'ai prévu très large pour un dimanche soir. Le vol s'est bien passé, on a bien mangé. Sur un vol Air France, on a droit à du vin rouge ( dont mon voisin a bien profité), du camembert, un éclair à la vanille et même aux hôtesses avec le béret. Que du français.
Arrivée ici, j'essaye de mettre mon cerveau en mode " anglais" mais j'ai un peu ( beaucoup) de mal. J'ai honte...lol. Là il faut que je vous avoue que j'ai dû m'arrêter et aller dormir. J'ai quand même dit à ma môman que j'allais tester les clés sur toutes les prises! Mais une bonne nuit de sommeil plus tard ( stoppée par les pas de Gary à 5h47), je suis à nouveau d'attaque pour finir cet article et partir à l'assaut de NYC.
J'en étais donc à mon arrivée à JFK: pas d'airtrain mais des bus. On est arrivé à la maison vers minuit donc autant vous dire que j'étais une larve. J'avais pas enregistré la station ni le trajet jusqu'à l'appartement donc impossible de vaquer librement le lendemain. Pas grave, j'ai accompagné ma môman au collège: je suis toujours étonnée des cours aux USA. Pas de tableau, les cahiers sont presque vides et les élèves se rejoignent sur un tapis (du genre qu'on a nous en maternelle). La matinée commence par l'allégeance: toute l'école se lève, certains mettent la main sur leur cœur, et tout le monde prête allégeance au drapeau. Pas de récréation, ils enchaînent périodes sur périodes et certains pètent des câbles. J'ai pu assister à une séances de deux heures dans une classe...sportive. Un peu comme ma classe horrible mais ici, il faut compter sur un peu de violence. En effet, une fille a donné une claque monumentale à un garçon, le garçon ne l'a pas supporté, il a donc lancé son cahier, cogné la porte et est parti on sait pas où. Normal. Pendant ce temps là, j'ai dû géré deux gamins franchement chiants avec mon anglais balbutiant mais j'ai pu aussi me concocter un petit programme bien sympathique pour aujourd'hui...que je vous raconterai plus tard!
Suite aux cours plus ou moins sportifs ( mais quel plaisir d'entendre ces enfants du bronx parler français), ma môman me dit qu'elle n'a pas visité un monument du bronx ( arg ça fait deux ans qu'elle est là!) donc direction the hall of fame. Dans le campus du Bronx Community College, je ne résiste pas, je vous montre à quoi ressemble une bibliothèque américaine ( en tout cas new-yorkaise):
Et derrière ça, une double colonnade semi-circulaire, œuvre de Stanford White.
On surplombe ici l'Hudson, des arbres tout autour, bref un endroit paisible où déambuler tranquillement. Tout autour de nous, les bustes de 97 américains célèbres: des hommes et des femmes qui sont "classés" selon leur domaine de prédilection. J'ai pu retrouver mon copain Benjamin Franklin, on peut regarder dans les yeux Abraham Lincoln. Sous chaque buste, il y a le nom qui va avec la tête suivi d'une citation ou d'une portée de musique pour les musiciens. Allez, je vous montre tout ça:
Là je commençais à redevenir une larve, ma môman aussi ( elle avait l'excuse des cours de la journée) et puis il fallait chercher ma zigouille ( euh c'est le surnom de mon frère). Il avait lui aussi une journée de cours dans les pattes et des devoirs à faire donc vite à la maison. Juste avant, on est passé devant ça:
Le chauffeur a attendu que je prenne la photo pour partir, trop sympa! Ah au fait c'est un camion qui vend des glaces et qu'on repère à la petite musique typique de tous ces camions...
Sur ce, je vous laisse et rendez-vous pour de nouveaux articles!
ps: pas de sac de bille aujourd'hui, saloperie d'ordinateur!
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Par bille de plomb le 14 Avril 2012 à 16:38
J'avais envie d'une bouffée de France avant mon immersion américaine. Pour cela, rien de tel que le Louvre et le quartier des tuileries: places élégantes, jardins à la française et rues bordées d'arcades...
Avant d'arriver jusque là, j'ai eu un moment de flip: les nouvelles du matin annoncent le marathon à Paris et un grand meeting de Sarkozy à la concorde. Arg, c'est que je voulais commencer mon parcours à la Concorde mais après m'être renseignée sur la toile, tous ces évènements n'ont lieu que demain. Donc me voilà partie pour le jardin des tuileries.
Agencé selon la tradition des jardins classiques, ce jardin est tout ce qu'il reste du palais des tuileries qui semblait franchement porter la poisse (mise à sac en 1792, massacre des suisses qui le gardaient, enfermement de la famille royale, Charles X puis Louis-Philippe en sont chassés, incendie en 1871 par la Commune). Cela ne nous empêche pas d'admirer les parterres de végétaux, les grands arbres taillés et les bassins.Il y a quand même des similitudes avec les USA: les petites chaises pour prendre le Soleil, lire ou juste reposer ses pieds:
Et des choses étranges dont personne ne fait de commentaires:
Ce petit trajet m'a mise de bonne humeur...comme il est encore assez tôt, il n'y a pas grand monde. Je peux donc photographier ce que je veux ou juste flâner.
Enfin, ça c'est que je crois, parce que si on s'approche du Louvre, il a beau être tôt, les touristes sont là. Mais le chemin pour y arriver est quand même bien sympa:
On nous montre même le chemin
Une fois arrivée au Louvre, c'est un peu compliqué:
1) d'entrer ( il y a du monde)
2) de se repérer ( mais où sont les toilettes/vestiaires/guides?)
3) de faire court pour tout vous raconter.
En fait, au Louvre, tout est une oeuvre d'art: l'extérieur du bâtiment ( ce fût la résidence des rois de France pendant plus de 8 siècles), l'intérieur ( je parle là des plafonds, escaliers,...) et les oeuvres exposées. Bien évidemment je me suis paumée 36 000 fois malgré mon sens de l'orientation légendaire( lol) et les inombrables plans ( y compris un format papier dans mon sac). J'y suis allée avec une idée en tête: "faire le tour du propriétaire" en 25 étapes pour montrer la transition palais/ musée. Ce n'est pas une idée saugrenue de ma part: j'ai déjà visité ce musée, et je me souviens surtout de l'état de mes pieds. Donc, je tape "parcours louvre" sur internet et là, oh surprise, le louvre nous a pondu des parcours thématiques ( chronométrés, oeuvres expliquées, itinéraires). Le choix était difficile, mais je ne pouvais pas tout faire: je me suis décidée pour le tissu en peinture. Je pouvais naviguer et voir des oeuvres intéressantes en sortant de la Joconde et de la Vénus de Milo.
Premièrement, l'itinéraire n'est pas très clair ( mon principal problème étant de comprendre le système des étages). Une fois arrivée dans la salle, il faut trouver l'oeuvre en question. Pas de chance, la première sur mon parcours, Marie de Médicis, était en rénovation.
Deuxièmement, il n'est pas dit que vous accrochiez à l'oeuvre en question. Franchement La Crucifixion du parlement de Paris n'est pas bien gai ( en même temps, vu le titre...).
Troisièmement, il y a des salles entières qui sont fermées car le musée installe des escalators ou rénove les lieux. Dans ce cas, les oeuvres sont soit introuvables car dispatchées aux quatre coins du musée ( gloups) soit carrément restées dans les salles donc inaccessibles.
Dernièrement, on n'est pas à l'abri de tomber sur quelque chose qui nous plaise vraiment et qui nous dévie de l'itinéraire. Du coup, ben j'ai vu quelques joyaux de la couronne, les appartements de Napoléon III, l'inévitable Vénus de Milo et d'autres trucs encore. Je vous mets les photos mais ne vous explique pas comment j'en suis arrivée là!
Diadèmes et noeud de corsage...Biquet, je veux le même!!!
Bon, là tout le monde a reconnu François 1er, c'est un peu le portrait qu'on voit dans les livres d'école.
L'escalier Henri II, un des plus beaux escaliers Renaissance.
Le Verrou de Fragonar, tableau que j'ai étudié au lycée.
La Dentellière de Vermeer
Pour ma môman, Le Radeau de le Méduse
Pour ça, ça collait bien à mon humeur du moment( j'avais faim)
A partir de là, je commençait à me sentir faible, je n'avais plus le courage d'aller voir l'extérieur du louvre, il était donc temps de manger. Je me suis mangé un bon jambon-beurre, bien français ( aux USA, ils n'en n'ont pas des comme ça).
Direction l'extérieur du louvre: son histoire commence au moyen-âge. Philippe Auguste fait construire une forteresse pour protéger Paris des vikings. François 1er rase le donjon et les tours, et fait construire à la place un château Renaissance que ses successeurs ont agrandi au cours du temps. Dernier changement en date: la pyramide de verre de Miterrand. Illustration en image:
Mais je vous ai quand même promis une virée dans les tuileries...en longeant la rue de Rivoli, je suis assaillie par toutes sortes de nationalités: beaucoup de chinois, mais on parle aussi anglais, russe...J'arrive place du palais royal où on a une très jolie entrée du Louvre mais, je crois qu'on en a assez vu pour aujourd'hui!
Revenons à notre Palais-royal, qui n'a pas tout le temps porté ce nom: à l'origine construit pour Richelieu, qui venait d'acquérir l'hôtel de la marquise de Rambouillet et les terrains avoisinants dans le quartier du faubourg Saint-Honoré, le palais cardinal possédait une salle de spectacles ( c'était rare à l'époque). C'est d'ailleurs ici qu'en 1636 fut joué Le Cid de Corneille. Richelieu était un grand collectionneur. A sa mort, il a tout légué au roi et à ses descendants. Malheureusement, il n'y a qu'Anne d'Autriche qui y a exercé la Régence. Louis XIV l'a donné à son frère, depuis, le palais est resté dans la famille d'Orléans. En 1780, criblé de dette, Philippe Egalité fait construire autour du vaste jardin un ensemble de trois bâtiments qu'il loue. Ces élégantes arcades deviennent très vite un lieu de plaisir et de libre parole: on y retrouve les prostituées, les élégantes bourgeoises mais aussi des agitateurs notoires. En effet, le jardin étant privé, la police ne pouvait pas venir voir ce qu'il s'y passait. Aujourd'hui, il ne reste rien de cet état d'esprit, le quartier s'est embourgeoisé:
En sortant de ce palais, une douce mélodie arrive à mes oreilles: un petit moment de magie...
Plusieurs causes possibles à cet air classique en plein milieu de Paris: la Comédie Française toute proche, un mariage?
Ou alors l'ambiance très rétro du lieu?
Une "compagnie" composée uiquement d'instruments à cordes jouait des airs classiques. J'y suis restée au moins une demi-heure: un monsieur vendait les cd et à chaque fois qu'il me voyait, il avait un regard surpris de me voir encore là puis un petit sourire, content de voir qu'on appréciait le spectacle. Très vite, je ne suis pas restée toute seule à admirer le spectacle, les musiciens ont eu beaucoup de succès.
Je ne comptais pas rester aussi lontemps dans Paris, j'ai une valise à préparer. Mais, une fois encore, cette ville m'a surprise. J'ai pris beaucoup de plaisir à visiter des lieux inconnus ou à redécouvrir des lieux que je connaissais...je suis sûre qu'il en sera de même à New York!
Si vous avez le temps et le courage, j'essaierai de poster un article tous les jours pour vous raconter mes pérégrinations américaines et vous prouver que c'est une ville pleine de charmes et d'histoire!
Bonnes vacances à tous!
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