Et hop! en peu de temps, vous passez de "je suis enceinte" à "en fait ça fait trois mois". Bon là, c'est juste parce que j'ai attendu les trois mois pour vous l'annoncer. Le reste, ça va être en direct.

Le premier mois passe très vite: déjà, les 15 premiers jours, on se rend compte de rien. Du coup, il reste 15 jours: ben tu dors, tu mange ce que tu peux, tu dors. Et tu essaies de trouver une solution pour ta poitrine (parait que ça passe après). Tu prends aussi rendez-vous chez le gynéco, programme la première échographie que tu attends avec impatience.

Ah oui, et tu vas te faire pomper le sang: toxoplasmose, rubéole, VIH, glycémie...Bref, la gentille dame te prélève 5 tubes. Elle te demande si c'est une grossesse. Bon j'avais un peu envie de lui répondre que non, c'était pour le plaisir, mais je suis restée polie, et ai gentiment répondu que c'était pour une grossesse.

Deuxième mois: tu compte les jours pour arriver au troisième mois! Tu prie pour que le temps passe plus vite, pour que le gynéco réponde à tes questions. Personnellement, mes nausées ont quasiment disparu, même si l'odeur de thé me dégoûte toujours autant. Et tu touches ton ventre, même si c'est débile parce qu'il est plat, enfin, pour moi, je touche mes bourrelets.J'oubliais, tu dors encore: au travail, en rentrant à la maison, à la première pub du film...bref, tu es exténuée. C'est dur de fabriquer un bébé!

Troisième mois: bon ben là, c'est la cata! J'étais totalement exténuée. Entre la période qui ne plaît jamais (juste après les fêtes, le froid, les nuages, bref, le moral dans les chaussettes), la fatigue, que dis-je, l'épuisement dans lequel j'étais et le boulot qui me stressais, ben j'ai craqué. Pour une vague histoire de câble manquant sur une caméra. J'étais en larme devant mon principal, et je suis rentrée me coucher pour dormir. Heureusement, ça m'est arrivé une fois, mais je me suis sentie bien ridicule...fichues hormones! J'ai bien sur continué à dormir non stop, j'ai choppé tout ce qui traînait (angine, grippe, virus en tout genre) et mon ventre s'est un peu arrondi: on avait juste l'impression que j'avais abusé de kinder bueno, mais non, c'est petit pois qui faisais sa place. Le troisième mois, c'est aussi la première vraie écho qu'on attend avec impatience, le début des démarches administratives, le pompage de sang encore et toujours.

Mais c'est aussi le moment de l'annonce: entre les yeux larmoyants, les "félicitations" de rigueur et mon sourire niais, j'ai adoré annoncer ma grossesse! Ne plus cacher le "petit" bidon, arrêter d'avoir peur de se faire griller devant les fromages de la cantine! Profiter des petites attentions: on te dit de t'asseoir, on te demande si ça va...J'attends maintenant le moment où les élèves vont s'en rendre compte (parce que là, j'ai plutôt un ventre de "j'ai bien mangé").

Donc si une future maman passe par ce blog, je compatis: les trois premiers mois sont durs parce que tu ne peux ou ne veux rien dire, tu es fatiguée et malade, bref, tu fabriques un bébé...

Ca fait longtemps que je n'ai pas écrit ici. Mais ça ne veut pas dire que je n'avais rien à dire...

En vrai, j'ai commencé à écrire cet article juste avant de partir en vacances ( celles de noël). Parce que l'écrire, c'était commencer à appréhender cette nouvelle.

J'ai continué, ligne par ligne, quand j'avais envie de le dire à tout le monde, mais que, par superstition, par peur, je le gardais pour moi.

J'ai écrit des articles en attente pour ne pas oublier ce que je voulais dire, et un peu aussi pour en parler sans en parler.

Alors voilà, maintenant, je peux le dire, je suis enceinte! Voir ce mot là, écrit sur mon écran m'a remplie de joie, de surprise, mais aussi un peu de peur. Et depuis, je suis toujours aussi contente, de plus en plus émerveillée par la nouvelle et j'ai un peu moins peur.

Avec Biquet, on fait partie de ces chanceux pour qui ça a fonctionné du premier coup. Alors que je pensais qu'on allait galérer. Evidemment, j'espérais que ce serait pas trop long, mais là, même pas eu besoin d'attendre... C'est à la fois génial et flippant parce que du coup, c'est direct dans neuf mois un énorme changement. C'est direct des changements dans mon corps et ma tête.

Le premier mois, c'est compliqué: je me suis sentie seule. Ca ne se voit pas, pas de rendez-vous chez le medecin avant deux mois, et il y a cette peur insidieuse de faire une fausse couche. Ou qu'il y ait un problème. Alors, on n'ose pas trop y croire. Mais on veut y croire. Bref, c'est compliqué! Et puis, j'ai le droit de manger quoi? Heureusement, cette sensation passe un peu avec le temps: ben oui, plus les semaines passent, plus vous y croyez!

J'avais aussi envie de déjà tout préparer: tricot, vêtement grossesse, chambré bébé, mais comme rien n'est sûr, j'attend... C'est vrai que je suis quelqu'un qui aime être organisée (dans un bordel incommensurable), qui aime prévoir. Mais j'ai comme l'impression que je vais devoir battre un peu ma coulpe.

Et ne parlons même pas des fêtes: pas de foie gras, de vin blanc qui va avec, pas trop faim...bref, encore un sentiment de frustration. Même si avec les nausées, la cuisine me dégoûte un peu. Bonjour donc les trucs simples à préparer: pâtes, riz, boîtes de conserve. Et encore, je ne vomis pas tripes et boyaux, j'arrive à manger à tous les repas...

Et puis, j'ai eu peur aussi: peur d'une fausse couche, peur de manger un truc mauvais pour le bébé, peur de trop réfléchir ou de trop se projeter. Et tout ça, c'est pas trop bon pour petit pois?! Oui, je l'appelle petit pois même s'il (ou elle) a plutôt la forme d'un haricot. Juste parce que j'aime bien.

Et quand j'en ai marre de trop réfléchir, je me dis que toutes ces questions, c'est plutôt un signe positif, le signe que je me rends compte qu'il va y avoir des changements. Je ne pense pas que je me rende vraiment compte de l'ampleur de ces changements, mais qui sait vraiment le réel chamboulement qu'est un enfant avant de l'avoir vécu?

Et plus le temps passe, plus je me suis sentie heureuse: flâner dans les rayons puériculture, repérer un début de bidon, l'annoncer aux proches à l'avance et profiter de leurs petites attentions...

Un article un peu spécial donc, mais ce blog a toujours accompagné toutes les étapes de ma vie depuis son ouverture, et ça, c'est une sacrée étape! 

Je peux donc ouvrir une nouvelle rubrique: grossesse. J'y mettrais mes états d'âme, mes découvertes (qui pourraient peut-être aider d'autres futures mamans), mes créations pour PP (petit pois) parce qu'évidemment, cet enfant aura énormément de choses faites mains. Biquet le plaint déjà.

Et puis, il m'arrive de relire des articles de temps en temps, et de me souvenir des détails de chaque article(j'adore me remémorer les voyages à NYC). Alors, j'aurais sûrement plaisir à relire ces articles là!

En bonne procrastineuse que je suis, je suis prête à tout pour éviter de corriger les copies/ remplir les bulletins/ repasser. Et aujourd'hui, cela se traduit par un tuto. Evidemment, je n'ai pas pondu ce tuto en une après-midi. Non, il y a eu l''envie l'envie d'avoir envie d'une petite chose comme ça. Ensuite, il y a eu la recherche...je vous passe les détails, c'était long, et comme il y a un tuto aujourd'hui, vous vous doutez bien que je n'ai rien trouvé.

Et enfin, il y a la décision de se le créer soi-même, parce que ça a l'air simple quand même, et puis j'aime pas payer pour mes tricots (à part pour la laine, mais là je n'ai pas le choix, je ne fais pas dans l'élevage de moutons).

Bref, j'ai donc fait mon tuto (avec une base de la droguerie quand même). Je l'ai fait en 6 mois, mais je songe à étendre la chose de 3 à 12 mois...

Pour le matériel, il vous faudra de la laine (ah! ah! ah!), environ 110 g, des aiguilles n°4, un bouton pression et un peu de ruban.

Points utilisés: point mousse (tout à l'endroit), et point de semis

Le point de semis se tricote sur 8 rangs

rg1: *1m env, 3m end* répéter jusqu'à la fin

rg2: tout à l'envers

rg3: tout à l'endroit

rg4: tout à l'envers

rg5: *2m end, 1m env, 1m end* répéter jusqu'à la fin

rg6, 7 et 8 comme les rangs 2, 3 et 4.

Dos: Monter 56m. Tricoter 6rgs en point mousse. Continuer en point de semis. A 26 cm, rabattre souplement les mailles.

Devant droit: Monter 48m. Tricoter 6rgs en point mousse. Continuer en point de semis avec une bordure de 3m en point mousse à droite.

A 9cm, commencer les diminutions: 3m point mousse, 2m ens, point de semis. Continuer ainsi les diminutions jusqu'à 26 cm de haut. Rabattre les mailles.

Tricoter le devant gauche en vis à vis.

Manches: Monter 34m. Tricoter 6 rgs en point mousse. Continuer en point de semis. Augmenter 1 m de chaque côté tous les 10 rangs (5fs). A 18cm, rabattre les mailles.

Finitions: Coudre les épaules, les manches et les côtés du cache coeur. Coudre le bouton pression et le ruban. Et admirez votre oeuvre!

Alors, qu'est-ce que vous en dites? Et si vous ne savez pas tricoter, vous pouvez vous l'offrir dans ma boutique!

Titre autrement improbable... Et pourtant!

Cela fait deux voire trois semaines que je me dis qu'il faudrait que je fasse le changement vêtements d'été/ vêtements d'hiver. Je retardais le truc, sachant pourtant que j'aurais du plaisir à retrouver des fringues que j'avais oubliés. Mais bon, aujourd'hui, je me dis que plutôt que légumiser, j'allais me motiver et faire ce foutu tri. Mon cher Biquet se propose d'aller chercher les deux cartons dans le garage et reviens quelques minutes plus tard...

"Il y a un problème, j'ai trouvé des souris dans les cartons. Descends avec des sacs poubelle..."

Biquet prend les vêtements un par un, on évalue les dégâts: entre les crottes de souris, les tâches suspectes et les trous des voraces bestioles, je dois jeter un sac entier de fringues!

Et notamment, pas un pull en cachemire n'a survécu...Les souris ont beaucoup aimé.

Bien évidemment, je tairais mon cri hystérique quand une petite souris a sorti son museau d'un joli pull tricoté main. J'ai reculé de trente mètres environ et surement réveillé les morts du cimetière voisin. Sans compter que ce cri aigu était totalement ridicule...la souris devait avoir plus peur que moi.

Actuellement, j'ai donc au moins trois machines à faire et je ne sais pas où je vais pouvoir stocker mes vêtements d'été...Pas question de recroiser une souris! Dire qu'il va falloir y retourner pour chercher les décos de noël.

Et puis, je les aimais bien mes pulls en cachemire...Saletés de souris!

J'aime tricoter, ce n'est un secret pour personne. Mais avec ma petite boutique sur little market, je tricote énormément de layette ou des tailles enfants, ce qui ne me sert à rien personnellement. Il y a aussi les commandes pour les copines, et là encore, rien pour moi. Et puis vient l'inavouable...les tricots ratés. Il m'arrive de craquer sur une laine ou un modèle pour adulte, un de ceux que je me verrais bien porter. Alors je passe du temps, je m'applique sur les finitions et... raté. Ca m'est arrivé plusieurs fois déjà, et le temps passé et l'argent dépensé me dépriment à chaque fois.

Du coup, la layette, c'est moins risqué, plus rapide...Mais je ne peux pas en profiter. Après moult bonnet, écharpes et snood, j'ai décidé de me tricoter un gilet, un juste pour moi. Pas un modèle compliqué, pas de laine noble comme l'alpaga ou le mérinos, non juste un sachet de 10 pelotes acheté 10 euros chez gifi.

Du 100% acrylique donc, de quoi limiter la casse en cas de ratage. Le modèle, je l'avais repéré depuis un paquet de temps ici. Je le mettais régulièrement en tête de ma liste " à tricoter". Et quand ma môman me dit qu'elle se tricote un pull, elle qui n'a jamais le temps de tricoter, je me dis que c'est peut-être le moment de m'y mettre à ce fameux gilet.

Du point mousse, une encolure très large, des revers aux manches et des boutons nacrés, je l'adore! Il tombe bien, grâce aux manches raglan, ne fait pas trop grossier, je peux donc le mettre au travail! Enfin un modèle juste pour moi...

Je pense même que je vais m'en refaire un dans les bordeaux...