Hier soir, au téléphone avec biquet, j'ai pu raconter tous mes petits malheurs: maux de tête, fatigue, pas envie de bosser... Le samedi, c'est maintenant une tradition, je dois aller à Paris pour visiter quelque chose. Mais biquet me dit qu'avec la neige... Du coup, je me suis dit, je mets le reveil pas trop tôt et on verra bien.

Au reveil, tout est blanc, je ne peux pas résister, la neige, ça fait de trop belles photos! Alors, je prends mon plan, mon appareil photo, je me couvre bien et direction le 16ème arrondissement. C'est une balade dans l'ancien village de Passy, connu pour ses eaux aux multiples vertus, et son côté bourgeois. Les sources ont disparus mais pas le côté bourgeois.

Mon chemin commence au métro trocadéro: la traditionnelle vue sur la dame de fer, que tout le monde mitraille dans son nouvel habit de neige.

Le palais de Chaillot n'est pas mal non plus. Je continue mon chemin vers " l'un des plus charmants cimetières". Manque de bol, il est exceptionnellemnt fermé mais bon, je ne me laisse pas abattre. D'ailleurs, en chemin, juste pour vous montrer le courage de bille de plomb:

 

Remarquez les stalagtites qui pendouillent sous le feu. Et non, la photo n'est pas floue, c'est des centaines de tout petits flocons de neige.

Je me rappelle quand même de la promenade du petit glaçon où j'ai eu bien plus froid. Ca doit être le climat du 16ème qui me protège. Lol.

Je prends ensuite la rue Raynouard, ancienne grand rue du village. Entièrement bâtie avant 1730, une seule bâtisse a survécu:

En rebroussant chemin, je contourne une station de métro

et arrive en bas des marches, sous un viaduc.

 

C'est là qu'on trouva une source qui, après analyses, contenait du fer, des sulfates. Il y a donc eu une station thermale qu'a fréquentée Benjamin Franklin, Lavoisier, d'Alembert ou encore Boileau. Il fallait bien boire l'eau malodorante et pour faire passer tout ça, on buvait surtout du vin. C'est peut-être pour ça qu'il y a non loin de là le musée du vin.

 

Ou alors, c'est à cause des carrières de calcaire qui servaient de cellier aux frères du couvent des minimes. Juste derrière, une montée de 114 marches porte le nom de passage des eaux, rappel de l'histoire des lieux.

 

Mais, heureusement pour moi, je n'ai pas eu à monter ces marches. A la place, on me demande d'aller me poser dans le parc de Passy. Les bancs ne sont guère accueillants:

et on y fait des rencontres étranges

Mais aujourd'hui, il fait le bonheur des enfants.

Je quitte les lieux bruyants et me retrouve devant l'ambassade de Turquie.

 

Le bâtiment n'a rien d'oriental, mais tout d'un roman de cape et d'épée. Non loin de là, il y a d'ailleurs une rue qui fait penser à cette période de l'histoire.

 

En fait je crois que c'est ma rue préférée de Paris. On a l'impression qu'elle n'a pas changé depuis très, très, très longtemps! Il reste les pierres le long de la "route":

elles permettaient aux piétons d'être relativement à l'abri des équipages hippomobiles.

Autre surprise, ce chemin s'élargit et on y voit apparaître une porte charretière d'où s'échappait Balzac pour éviter ses créanciers.

D'ailleurs, de l'autre côté, la maison de cet auteur qui m'a traumatisée ( longue histoire, tout comme Eugénie Grandet) est maintenant un musée.

Dans la même rue, au n°68, on peut y voir ça:

C'est ici que Benjamin Franklin fit ses premières expériences de paratonnerre. Il était situé pas très loin de la rue commerçante du village, qui a gardé son esprit marché.

Je termine ma balade par une gare RER très pittoresque et une station métro qui me plaît particulièrement.

Et pour terminer ma journée, je pense prendre un bon bain pour essayer de faire passer ce maudit mal de tête.

J'espère que vous avez bien profiter de cette petite promenade...Bisous à tous.