Mon bento et moi, c'est une grande histoire d'amour... initiée par madame Kinder et sa bento hiboux.

Premièrement, il fait son petit effet. Genre en salle des profs: " oh comme c'est mignon, mais ça a l'air pratique en plus...oh il y a même les couverts!". Ben oui l'avantage, c'est qu'avec ses compartiments, je peux transporter l'entrée et le plat principal dans une seule petite boîte sans mélanges douteux...

Donc , j'ai maintenant droit à ma petite salade pour la ligne ET à un plat plus copieux...

Deuxièmement, il est étanche. Vous me direz, pour un tupperware, c'est normal, sauf que les concepteurs ne sont pas tous d'accord avec ce principe. Il peut alors arriver de devoir dire " excusez moi pour les tâches sur vos copies, mes carottes râpées ont voulu s'échapper de leur boîte". J'ai eu l'air bête ce jour là!

Troisièmement, il est tout petit mais contient des proportions suffisantes pour moi ( donc ils ont prévu large!!!). Il rentre dans mon sac et croyez moi, c'est un challenge: imaginer les cours, le cahier de texte, l'ordinateur, la trousse, parfois des copies ou des documents...hum je transporte un peu ma maison au boulot! Alors rajoutez-y le bento, la bouteille d'eau et le yaourt ( la note sucrée...)

Et enfin, ça me donne l'occasion de cuisiner... Hier, je me suis lancée dans des coquilles saint jacques à la bretonne et écrasée de pomme de terre. La dernière fois, c'était boeuf bourguignon. Bon et en période de vache maigre, c'est pâtes, sauce tomate et fromage ( quoique le fromage qui file...)

C'est pas passionnant pour vous mais je peux vous dire qu'une prof bien nourrie est vachement plus sympa! Ou alors, c'est juste moi...? Alors on dit quoi?

Merci madame Kinder(et avant elle, Angua! On peut aller comme ça jusqu'à l'inventeur du bento)

Ah, enfin un nouvel article...je vous est un peu délaissé mais c'est pour la bonne cause: un week-end entre filles à Dreux. A l'évocation de ce nom, ma mère fait toujours les gros yeux, totalement incrédule face à un nom aussi moche! Mais le centre ville est plutôt sympa. J'ai d'ailleurs dévaliser Etam, comme quoi c'est pas si perdu! Je ne révèlerai rien de la soirée ( mais promis, je m'en souviens...), par contre, lendemain de matin, on s'est dit qu'il fallait faire un peu de sport. Ben oui, week-end de filles, intérêt de filles. Donc, destination un "petit" lac. On s'est bien emmitouflée ( ça y est l'hiver est arrivé), et marche rapide. Les photos parlent d'elles mêmes:

On est quand même à 1h de Paris...en pleine campagne. Il faut supporter les bouses de vaches et la terre gelée/ boueuse(j'exagère, c'était juste au bord du lac les bouses), mais sinon super bon décompressage.La reprise est dure, pas envie de voir les monstres, de corriger des copies.

En plus je vais commencer l'électricité et je hais l'électricité!

Pour l'anecdote, je suis rentrée en train, arrêt à Verneuil quelque chose au fin fond de la seine maritime, à la limite de l'eure et loire où j'ai dû passer par là:

euh, j'ai le vertige...il y avait du vent. Bref, toutes les conditions idéales. J'ai même songé à traverser sur un passage uniquement destiné aux employés de la sncf.

Et pour finir, j'ai quand même travaillé ce week-end...j'ai fini le peti ensemble pour un nain(ou une naine) à venir. Les chaussons sont déjà partis, sinon, je vous aurais mis...

...tout l'ensemble

Sur ce, je vous laisse, je prépare une surprise pour une certaine pendaillère...

bibi

Il faut savoir que je navigue entre deux collèges en région parisienne sans voiture. Entre un principal pervers polymorphe et un casper. Tout ça pour resituer la petite histoire. J'arrive donc dans le bon collège, il me reste 40min pour manger et préparer ma salle. Ma gloutonnerie va en faire les frais. J'ouvre mon casier et là patatra, un mot urgent ( ils sont gentils, je suis là que deux jours dans la semaine) pour appeler une maman. Je vais voir le cpe qui m'explique: cette chère madame ne supportait pas que je colle son fils chéri. Comment faire pour annuler la colle. ?????????????!!!!!!!!!!!!!!! Et elle était en pleurs! J'avais déjà rendez-vous avec elle en fin de journée, pas la peine d'en rajouter non?

Apparemment si! Donc fin de cours avec mes monstres ( le vendredi après-midi, c'est compliqué), la maman m'attend devant la salle des profs

Bonjours, bla bla bla et là c'est le drame, elle commence à pleurer. Vous comprenez, c'est une catastrophe, son fils ne pourra pas avoir un prix d'excellence à cause d'une heure de colle! C'est du grand n'importe quoi. Je suis pas morte moi d'avoir été collée une fois! Bon je m'en souviens encore mais au moins, je n'ai plus oublié mes affaires après ça! Et puis mordicus que, comme il est choupi, c'est totalement injuste. Ben voyons, trois semaines pour faire une page de décoration, j'ai demandé la lune!Enfin, à la fin ( ben oui, j'ai un bus à prendre), elle me sort que ça sert ne sert à rien qu'elle soit venue, que j'étais méchante et que son gentil fiston allait peut-être se suicider.

Tout ça m'a quand même fait réfléchir...J'y suis allée un peu fort, certes, mais je suis pas méchante et un parent ne dicte pas sa loi dans ma classe. J'espère seulement revoir mon élève et ne pas l'avoir traumatisé...

Bon alors aujourd'hui j'ai plusieurs raison de dire aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa. Enfin "dire"...Je me comprends!

Premièrement, les élèves ont été horribles. Pourtant, ça partait bien: une classe de choupis à 9h, donc j'arrive reposée, zen, contente de les voir participer. Puis, arrive LA classe, celle qui depuis le début me pose problème ( chaque année, il en faut une). En refaisant le plan de classe, la stratégie était d'encadrer les chiants par des choupis. Problème, dans cette classe, il y a des chiants, des demis chiants, des pseudos chiants et quelques choupis. Donc j'ai fait ce que j'ai pu...je me bats pour qu'ils respectent leur placement, qu'ils sortent leurs affaires ( en 5ème, c'est toujours pas acquis), qu'ils se taisent...bref, ils m'agacent! Je finis l'heure comme je peux, puis arrive la deuxième classe chiante. Ils m'ont cassé un erlenmeyer (un truc en verre), renversé du thé partout...tout ça pour quelques heures de colle bien méritées. Une fois rentrée à la maison, j'ai craqué: je suis allée faire les soldes!

Et là, deuxième aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! j'ai trouvé LA paire de chaussures que je cherche depuis 300 ans ( bon j'exagère mais vous vous en doutez!). Petit retour en arrière: pendant les vacances de noël, j'ai trouvé cette fameuse paire, dans mon budget, pas trop de talons, la bonne couleur...mais un gland a marqué au bic bleu le code barre et le prix sur le talon. Non mais franchement, quelle idée?! J'ai gentiment demandé à la caissière d'enlever cette horreur sinon je ne les prenais pas. Elle a quand même essayé de me faire croire que ça partait, alors que non, elle martyrisait ces pauvres chaussures. Les laissant donc aux mains sadiques des employés du magasin, j'ai commencé à chercher des jumelles. Et là victoire!! Je ne résiste pas, je vous les montre:

aaaaaaaaaaaaaaaaa! Elles sont trop belles!!!!!

Evidemment, j'ai dû vérifier que les autres magasins n'avaient pas une autre paire susceptible de me plaire. Et puis, une chose en entraînant une autre, j'ai fini par faire de nombreuses boutiques... Et là, troisième aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! Trop de monde! Et puis bêtes, malpolis. Du coup, j'ai fini comme ça:

Une fois rentrée, déballage, découpage d'étiquettes, essayage, dernier aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! Une petite robe de rien du tout est juste trop belle!! Bref, je suis en train de bousiller la touche "a" de l'ordinateur...

bibi

Suite à mes expériences d'hier, incluant des colorants alimentaires, j'ai quelques doigts bleus. Rien de grave me direz vous. Mais allez assumer ça devant des élèves de 5ème. L'année dernière déjà, j'ai eu la bonne idée de porter des collants bleus, assortis au pull de même couleur. Ma réputation de schtroumpfette était faite.

Aujourd'hui, dès 8h ( comme quoi ils peuvent être attentifs et éveillés à cette heure), leurs yeux étaient fixés sur mes doigts bleus."Mais madame, vous avez fait quoi??? Vous vous êtes fait mal?" Moi, très digne:"Non, j'ai préparé une expérience". J'aurais mieux fait de me taire, les voilà excités comme des puces, à croire qu'ils n'ont jamais vu de colorant alimentaire! En plus, il faut les faire patienter, on en est pas arrivé là avec eux. Et ça cétait la première classe. J'ai dû expliquer la même chose à chaque classe, de 8h à 16h. Après des théories plus ou moins farfelues ( j'ai une vie trépidante!), ils en sont arrivés à la conclusion que la prof devient schtroumpf.

bibi